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Au Sénégal, le débat sur les parrainages pour les prochaines législatives refait surface

Voters are seen at a voting station in Dakar, on January 23, 2022, during the 2022 municipal elections in Senegal. - Voters in Senegal went to the polls on Sunday to elect mayors and local representatives in a vote seen as a key test of support for President Macky Sall. The election is the first in the West African country since deadly riots erupted last year following the arrest of opposition leader Ousmane Sonko. (Photo by SEYLLOU / AFP)

Ce système controversé impose aux candidats de recueillir au moins 34 580 signatures pour ce scrutin (soit 0,5% du corps électoral), et maximum 55 327 parrainages, soit 0,8% des inscrits. Une exigence catégoriquement rejetée par la coalition d’opposition « Yewwi Askan Wi » d’Ousmane Sonko et Khalifa Sall. De son côté, la majorité défend une « nécessité », pour éviter une multiplication des listes. 

Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac

En avril dernier, la Cour de justice de la Cédéao avait ordonné au Sénégal la suppression des parrainages, pour « lever les obstacles à une libre participation aux élections ». Les responsables de « Yewwi Askan Wi » réclament l’application de cette décision et rejettent un système qualifié d’« inacceptable ».

« Nous avons un président magicien en matière de fraude électorale. Il a sorti de sa baguette magique son système de parrainage qui est une vaste escroquerie politique puisque tout le monde sait que le parrainage n’est que filtre pour éliminer des candidats et demain pour éliminer des listes », a déclaré Malick Gakou, président du Grand Parti, et membre de la coalition, en conférence de presse lundi.

Le système de parrainage n’a pas été appliqué pour les dernières élections locales de janvier. Il avait déjà fait débat lors de la présidentielle de 2019. Mais cette question est « dépassée » selon Aminata Touré, au nom de la coalition de la majorité Benno Book Yakaar : « On ne peut pas gérer rationnellement des milliers voire des millions de candidats, tout comme on ne peut pas gérer des milliers de listes. Il va bien falloir avoir un tamis. Pour un parti ou un candidat sérieux, ce n’est quand même pas la mer à boire. »

De son côté, Alassane Seck, président de la Ligue sénégalaise des droits humains, appelle à des « discussions sereines entre les acteurs », « pour trouver une solution intermédiaire » en vue d’élections apaisées.

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