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La galère de huit Rwandais en exil acquittés par le TPIR et toujours bloqués au Niger

Les huit Rwandais acquittés par le TPIR et libérés après avoir purgé leur peine sont toujours en attente au Niger. Début décembre, ils avaient été transférés d’Arusha à Niamey sur la base d’un accord entre le Niger et le mécanisme de l’ONU chargé des derniers dossiers du TPIR. Mais fin décembre, Niamey revenait sur sa décision. Le 7 février, un juge du TPIR avait ordonné que les huit hommes soient renvoyés vers Arusha, le temps de trouver un pays d’accueil. Mais Niamey n’a jamais exécuté l’ordonnance. 

Avec notre correspondante à La Haye, Stéphanie Maupas

Cette fois c’est la Tanzanie qui s’oppose au retour des huit Rwandais sur son territoire. Pendant des années, ils ont habité à Arusha dans une résidence de l’ONU. Mais Dodoma estime aujourd’hui que l’accord temporaire en vigueur avant leur départ pour le Niger n’est plus valable.

En novembre, le mécanisme du TPIR avait fini par trouver un accord avec le Niger. Niamey acceptait d’accueillir les Rwandais sur son sol. Mais fin décembre, et suite aux protestations du Rwanda, une ordonnance d’expulsion avait été délivrée par la justice nigérienne. Le juge du TPIR avait dû constater la violation de l’accord par les autorités à Niamey et signalé le dossier à l’ONU. 

Saisi par les avocats, le juge du mécanisme a reconnu son impuissance, la semaine dernière. Dans une décision, il expliquait que le sort des huit est désormais d’ordre politique et diplomatique. 

Du côté du Mécanisme, on indique que c’est toujours « le statu quo ». Les discussions se poursuivent pour trouver un territoire aux huit Rwandais, qui refusent de retourner au Rwanda. D’autant que Kigali n’avait pas caché son intention de rejuger certains d’entre eux. 

En attendant, le domicile des Rwandais à Niamey est toujours surveillé par la police du Niger. Et selon leurs avocats, ils n’auraient toujours pas de papiers.

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