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À la Une: en Ouganda, le fils va-t-il succéder au père ?

« Qui va hériter du trône de Museveni ? », s’interroge Le Monitor  à Kampala. Ce qui est sûr, pointe le quotidien ougandais, c’est que « l’argent du pétrole va financer la retraite du futur ex-président et va bétonner sa succession. »

Et tous les regards se portent vers le fils de Yoweri Museveni. Car le général Muhoozi Kainerugaba (c’est lui), commandant de l’armée de terre, a annoncé avant-hier sa retraite militaire. Il n’a que 47 ans.

Pour Le Monde Afrique , il n’y a peu de place au doute : « celui que tout le monde désigne par son prénom a toujours démenti toute intention de succéder à Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986 et âgé de 77 ans. Mais pour beaucoup d’Ougandais et d’observateurs, son ascension fulgurante dans l’armée et son influence au cœur du pouvoir en font le successeur désigné de son père. A la tête des puissantes forces spéciales ougandaises avant de commander l’armée de terre, précise Le Monde Afrique, l’unique fils du président Museveni, occupe aussi la charge de ‘haut conseiller présidentiel chargé des opérations spéciales’, dont le champ s’étend au-delà du domaine militaire. On lui prête notamment un rôle clé dans le récent rapprochement entre l’Ouganda et le Rwanda voisin (…). Muhoozi est un utilisateur assidu des réseaux sociaux, note encore Le Monde Afrique, où il poste notamment des commentaires sur la politique étrangère, parfois sources de polémiques. Il a dernièrement affiché son soutien à l’invasion russe de l’Ukraine, tweetant : ‘La majorité de l’humanité (qui n’est pas blanche) soutient la position de la Russie en Ukraine. Poutine a absolument raison !’ »

La longue litanie des dynasties familiales…

« Museveni fils quitte-t-il l’armée pour devenir le chef suprême de l’Ouganda ? », s’interroge en écho L’Observateur Paalga au Burkina Faso. « Tout porte à le croire, répond le journal. (…) Il n’y aurait rien de surprenant à cela, car manifestement il a été préparé avec soin pour hériter du trône de papa dans la pure tradition dynastique. Ce ne serait d’ailleurs pas la première fois que de tels scénarios s’écrivent sur ce continent noir, relève le quotidien ouagalais. Il y a eu les cas d’Ali Bongo Ondimba au Gabon, de Faure Gnassingbé au Togo, de Mahamat Idriss Déby au Tchad. Et demain, on ne serait pas étonné que Teodorin Obiang en Guinée équatoriale, Denis Christel Sassou Nguesso au Congo Brazzaville, Franck Biya au Cameroun, Ivan Kagame au Rwanda ou encore Noureddine Bongo au Gabon prennent le même chemin. En réalité, dans ce qui s’apparente souvent à des ‘démocratures’, tout se passe comme si tout le pays était la propriété personnelle du président et de son clan (…). »

Attaque de Mondoro au Mali : l’armée malienne et le GSIM crient victoire…

A la Une également, les suites de l’attaque de Mondoro au Mali… C’était vendredi dernier : des jihadistes ont attaqué ce poste de l’armée malienne dans la région de Mopti. Bilan : 27 soldats tués mais une centaine de terroristes abattus par la suite, selon l’état-major malien, dont plusieurs de leurs chefs.

Pour certains journaux bamakois, à l’instar de Mali Tribune, c’est là une victoire : « l’armée malienne est en train de prendre l’ascendant sur les groupes armés terroristes depuis des mois. Elle est à l’offensive contre les terroristes et les différentes opérations militaires déployées sur le terrain connaissent des succès (…). Néanmoins, tempère Mali Tribune, la lutte contre les groupes armés terroristes relève de l’asymétrie totale. Ni les Forces de défense et de sécurité ni même les populations civiles ne sont à l’abri d’incidents sécuritaires, même s’ils se font rares. »

Pour sa part, le GSIM, qui revendique l’attaque de Mondoro, conteste le bilan avancé par l’armée malienne. Le groupe terroriste parle de seulement 4 morts dans ses rangs et revendique la prise de véhicules et d’armes lourdes. « Qui croire entre les militaires maliens et les djihadistes ? », s’interroge WakatSéra. « Qui croire dans cette guerre de communiqués, dans laquelle aucune possibilité n’est donnée à un œil extérieur de vérifier les chiffres établis par l’un ou l’autre camp ? S’il faut reconnaître que la stratégie de ces bilans, gonflés ou diminués volontairement, servent à flétrir le moral de l’adversaire et remonter à bloc ses propres élément, il faut s’inquiéter des vérités, sans doute loin de la vérité, énoncées par les différentes forces. »

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