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Libye: le nouveau Premier ministre Bachagha a du mal à s’imposer à Dbeibah, chef de gouvernement sortant

En Libye, les déclarations du nouveau Premier ministre Fathi Bachagha affirmant qu’il allait entrer dans la capitale dans les deux jours ont suscité beaucoup de questions. Comment compte-t-il faire pour entrer à Tripoli et quel plan possède-t-il pour y arriver se demandent les Libyens qui craignent de voir le pays sombrer une fois de plus dans une nouvelle guerre. Durant les dernières heures, les contacts se sont multipliés, à plusieurs niveaux, pour convaincre Abdelhamid Dbeibah pour qu’il quitte pacifiquement le pouvoir ce qu’il refuse toujours. 

Le Premier ministre sortant Abdelhamid Dbeibah est en état d’alerte. Pour garder sa place, il s’est tout permis : enlever et violenter des ministres nommés au gouvernement Bachagha, fermer l’espace aérien afin de les empêcher de se déplacer, et ceci en violation de l’accord politique et enfin, distribuer d’énormes sommes d’argent aux milices qui veulent bien le soutenir comme cette nouvelle formation politico-militaire nommée Force de défense de la Constitution et des élections, qui parcourt depuis plusieurs jours les rues de la capitale à bord de véhicules armés.

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Pour plusieurs observateurs, Bachagha, le Premier ministre désigné par le Parlement, doit rapidement casser les alliances de Dbeibah et se servir de ses rapports forts avec les forces imposantes basées sur le terrain à l’ouest du pays, afin de contenir l’escalade qui se profile.

Il doit aussi user de son influence auprès des membres de la communauté internationale. Face à la lutte entre les deux exécutifs, cette communauté a adopté une position ambigue qui ne facilite pas la tâche de Bachagha, rapporte Houda Ibrahim du service Afrique. C’est le cas des Etats-Unis et de l’Union européenne qui se limitent à appeler au calme et à ce que Tripoli garantisse les livraisons de pétrole et de gaz libyen surtout après la crise survenue avec la Russie.

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