Le Premier ministre libyen désigné par le Parlement la semaine dernière a affirmé qu’il se rendra à Tripoli d’ici quelques jours pour prendre le pouvoir. L’espace aérien intérieur en Libye est toujours fermé sur ordre du Premier ministre sortant Abdel Hamid Dbeibah qui refuse de quitter le pouvoir. Cette décision a été prise pour empêcher le gouvernement Bachagha d’être assermenté devant le Parlement et pour l’empêcher de revenir à Tripoli.
Le Premier ministre Bachagha a réaffirmé mardi que son cabinet « n’est pas un gouvernement parallèle mais légal et pour tous les Libyens ». Il prendra le pouvoir « par la force de la loi et non pas par la loi de la force », a-t-il déclaré avant de se diriger vers à Misrata en empruntant la route afin de gagner Tripoli.
A l’adresse de la communauté internationale, il a promis d’organiser les élections réclamant leur soutien, quant aux Nations unies, il a demandé « du sérieux » dans le traitement du dossier libyen.
Par ailleurs, Bachagha a dit refuser la guerre et œuvrer à l’intégration des miliciens dans les institutions de l’Etat et veiller au retrait des armes tout en critiquant Dbeibah qui « dilapide sans plan l’argent de l’Etat comme s’il venait de sa poche » et qui selon lui, a fait obstruction à la tenue des élections.
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Misrata, la ville originaire des deux Premiers ministres est plus que jamais divisée.
L’assassinat d’un jeune blogueur de 22 ans chez lui devant sa mère et d’une manière atroce rend la situation encore plus tendue. Ce jeune avait émis des critiques à l’encontre du Premier ministre sortant Dbeibah avant d’être tué par une milice fidèle à ce dernier.
Le gouvernement Dbeibah avait alloué, la semaine dernière, 100 millions de dinars libyens à cette milice nommée « forces communes », responsable également de l’enlèvement de trois ministres du nouveau gouvernement, jeudi dernier.
Mardi soir, un communiqué commun égypto-saoudien a soutenu le parlement libyen et appelé à soutenir ses décisions car « il revient au législatif en Libye de donner la légalité à l’exécutif » selon le communiqué publié suite à la rencontre entre le président al Sissi et le roi Ben Salmane.
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