François Beya, conseiller spécial de Félix Tshisekedi en matière de sécurité, est détenu depuis le 5 février dans un local de la puissante Agence nationale de renseignements (ANR). Selon entourage, il n’y a pas encore de mise en accusation formelle. Il demande donc qu’il soit relâché ou présenté devant un juge. Mais en attendant de nouvelles arrestations ont été effectuées ces derniers jours.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi
Il y a d’abord l’arrestation de Guy Vanda, secrétaire particulier de François Beya. Il est détenu dans les locaux de l’ANR. Des messages qualifiés de compromettants auraient été trouvés dans ses téléphones, confie une source sécuritaire.
Il y a aussi un lieutenant-colonel de la Garde républicaine, l’unité chargée de la protection du chef de l’État, arrêté et détenu dans un endroit inconnu de sa famille. Il a confié à son épouse, avec qui il a pu échanger brièvement peu avant son transfert vers un lieu tenu secret, qu’il a été interrogé sur des étrangers qu’il est accusé d’avoir hébergés. Ce que rejette sa famille.
Dans l’entourage de Félix Tshisekedi, on rapporte que les enquêtes se poursuivent. Les services des renseignements travailleraient aussi sur la piste menant à l’implication de trois étrangers dont un serait aux arrêts.
Entre-temps, les proches du chef de l’État assurent que la menace serait maîtrisée et que la situation serait sous contrôle.
Pour sa part, Félix Tshisekedi a quitté Kinshasa dimanche pour un séjour à Bruxelles dont la durée n’a pas été déterminée. Une visite privée, dit-on. Il est accompagné uniquement de son épouse et de son secrétaire particulier.
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