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Togo: des experts ouest-africains avancent des pistes pour lutter contre l’extrémisme violent

Plusieurs experts et universitaires ont réfléchi ce week-end sur la question des transitions politiques et le renforcement de la résilience face aux extrémismes avec, pour exemple, les cas de l’Afrique de l’Ouest. La réflexion devrait identifier les thèmes de la prochaine conférence prévue à Lomé. Pendant deux jours, plusieurs recommandations ont été élaborées, le sujet appelle à une urgence d’agir.

Avec notre correspondant à Lomé, Peter Sassou Dogbé

Sur les 96 coups d’État depuis les indépendances, 41 sont perpétrés rien qu’en Afrique de l’Ouest, imposant ainsi à chaque fois des transitions politiques. Les causes proviennent de la légitimité des pouvoirs affirme le professeur Djibrihina Ouédraogo, président de l’Institut d’études sur l’administration des libertés et de l’État au Burkina Faso.

« Il y a la crise des légitimités des gouvernances et le terrorisme a finalement eu raison de nos gouvernants, parce que nos populations sont arrivées à un niveau où elles estiment que les gouvernements démocratiquement élus ne sont pas en mesure de contenir l’expansion du phénomène terroriste », explique Djibrihina Ouédraogo.

« On peut toujours s’en sortir », rassure le professeur Issaka Souaré, expert international sur les questions de paix, de gouvernance et de médiation : « Il faudra s’entendre sur le contenu essentiel de transition pour avoir une durée. Et à l’avenir, essayons aussi de jouer sur les facteurs qui peuvent avoir été à l’origine de ces coups d’État, c’est-à-dire il faut jouer sur la gouvernance des gouvernants qui font souvent le lit aux coups d’État. »

Plusieurs recommandations ont été élaborées à l’issue des réflexions que le ministre togolais des Affaires étrangères trouve salutaires. Robert Dussey : « Je me réjouis tout particulièrement des propositions visant la consolidation des États. » « Elles serviront de base de travail », a poursuivi le chef de la diplomatie togolaise lors des travaux de la prochaine conférence prévue, le 21 avril à Lomé.

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