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Burkina Faso: les attentes par rapport à la nouvelle présidence du pays

This handout picture released by the press office of Burkina Faso's president shows the head of the junta Lieutenant Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, signing a charter setting a three-year transition period before the country holds elections, in Ouagadougou on March 1, 2022. - The transition period before a return to constitutional order in Burkina Faso, where a coup took place on January 24, was set at three year by national meetings which brought together the "living forces" of the country. (Photo by Leonard BAZIE / Burkina Faso Presidency / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / Press office of Burkina Faso's president/ Leonard BAZIE - NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS

Au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a été investi président, hier, mercredi 2 mars. La cérémonie s’est tenue dans la salle des banquets de Ouagadougou 2000. Le leader du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), qui a pris le pouvoir par un coup d’État le 24 janvier, avait déjà prêté serment en février devant le Conseil constitutionnel. Et, 24 heures après l’adoption d’une charte de la transition, la cérémonie officielle de son investiture, très courte et sobre, n’était donc qu’une simple formalité.

Reportage à Ouagadougou de Gaëlle Laleix

Un simple maître de cérémonie, la remise du collier de la présidence, l’hymne national, les félicitations de rigueur, et tout était fini. Pour son investiture, le lieutenant-colonel Damiba n’a pas prononcé un seul mot. Tant mieux, pour Auguste Mohamed Koumsongo, vice-président de Sauvons le Burkina, l’heure n’est plus à la parole : « C’est bien. Ce que nous, nous allons demander au président, c’est qu’on aille directement au travail, qu’on aille sur le terrain, qu’on laisse un peu la capitale, qu’on descende dans les régions pour pouvoir récupérer les territoires déjà perdus et permettre aux déplacés internes de retourner chez eux. »

Ils ne peuvent pas y arriver « seuls »

Une impatience que modère maître Drabo Yacouba Le Bon, coordonnateur de la Confrérie des Dozos sans frontières : « Ils ont besoin de plus de temps. Et ça, c’est très important. Donc, on demande toujours à la population d’être patiente et de ne pas exiger aux toutes premières heures. S’ils sont là, il faut les accompagner. Mais, nous avons confiance qu’ils vont arriver avec le concours de nous tous, seuls ils ne peuvent pas. »

« Il y a la question de la corruption »

Et le nouveau président n’est pas attendu que sur la question sécuritaire. Pour Jules César Ouangré, président de l’Union citoyenne pour le changement, il faut s’assurer des progrès de la gouvernance : « Il y a la question de la corruption, des responsabilités. On a des chefs religieux, aussi, qui souvent se mêlent à la politique. Donc, cela fait que le citoyen aujourd’hui ne s’y retrouve plus ». Hier, la présidence a annoncé un audit financier général des structures de l’administration publique.

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