Congo-Brazzaville, au moins 250 délégués de divers bords politiques prennent part de jeudi à dimanche, à Owando à plus de 500 kilomètres de la capitale, à une concertation initiée en vue de préparer des élections locales et législatives apaisées en juillet prochain. La rencontre est boycottée par une coalition d’opposition qui dénonce une diversion.
Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial
La délégation du Parti congolais du travail (PCT), première formation de la majorité, conduite par son Secrétaire général Pierre Moussa, est naturellement la plus importante dans ce dialogue.
Chef de file de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty Mabiala est de la partie. Lui qui refuse, « une politique des extrêmes et de la chaise vide », estime que c’est dans le débat que l’on peut améliorer la gouvernance électorale.
Trois jours de discussion pour s’accorder sur le fichier électoral
L’ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, toujours terré dans son fief du Pool dans le sud du pays, a délégué Philippe Ané Bibi, secrétaire chargé de l’organisation de son parti, le Conseil national des républicains. L’ancienne dirigeante de la Fédération de l’opposition congolaise, Claudine Munari, a aussi désigné un représentant. Enfin, Anguios Nganguia Engambé, candidat malheureux aux trois dernières élections présidentielles, a également fait le déplacement d’Owando.
Tout ce gratin politique discutera durant trois jours afin de s’accorder sur la mise à jour du fichier électoral et surtout se mettre d’accord sur la tenue des prochaines élections dans tout le pays, notamment dans la province du Pool, où certaines circonscriptions n’ont pas voté en 2017 à cause d’une crise socio-politique.