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SÉCURITÉ

Nouveau massacre dans l’est de la RDC, malgré trois mois d’opérations face aux ADF

FARDC (Armed Forces of the Democratic Republic of Congo) soldiers patrol near Semuliki in the Virunga National Park on December 14, 2021. - On December 14, 2021, the Ugandan army announced that it had shelled three Allied Democratic Forces (ADF) rebel bases. On November 30, 2021 the UPDF, with the agreement of the Congolese authorities, had bombed ADF positions in Virunga National Park before Ugandan ground forces entered Congolese territory. The ADF are accused by Kampala of being responsible for recent attacks on Ugandan soil claimed by the jihadist organisation Islamic State (EI), which presents the group as its province in Central Africa (Iscap). (Photo by Sébastien KITSA MUSAYI / AFP)
Le 30 novembre 2021, les soldats ougandais entraient en RDC pour traquer avec l’aide de l’armée congolaise les ADF. Ce groupe armé, d’origine ougandaise, est le plus meurtrier dans l’est de la RDC. Malgré ces opérations, les massacres continuent comme Kikura où au moins 20 personnes sont mortes dans la nuit du dimanche 27 au lundi 28 février.

Avec notre correspondante à Bukavu, Coralie Pierret

Le dernier massacre en date est celui de Kikura, une localité congolaise à la frontière avec l’Ouganda. Dans la nuit de dimanche à lundi, des hommes armés sont entrés dans ce village. Au moins 20 personnes ont été tuées, la plupart à l’arme blanche, explique un membre de la société civile locale qui s’est rendu sur place pour constater les décès. Six maisons ont été brulées et trois adolescents ont été kidnappés, dont deux garçons et une fille. Ce mode opératoire, brutal, rappelle celui des ADF.

Kikura est située à environ 3 km de Nobili, le poste-frontière par lequel les soldats ougandais sont arrivés en RDC le 30 novembre 2021. Trois mois plus tard, leur présence aux côtés des forces congolaises n’a toujours pas permis d’éliminer les ADF, responsables de la mort d’au moins 1 200 civils en 2021, selon l’ONU.

Trois personnes liées à l’attaque arrêtées, selon l’Ouganda

« Nous n’avons toujours pas vu les patrouilles mixtes chez nous », s’impatiente un responsable de la société civile de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, particulièrement touchée par les attaques du groupe depuis 2018. « Comment est-ce possible que l’ennemi attaque encore ? » se questionne un membre de la société civile sur place. Les deux armées affichent pourtant leurs avancées et victoire sur les réseaux sociaux.

Lundi soir, les forces conjointes affirmaient avoir affrontés les ADF soupçonnés de l’attaque. Trois membres de ce groupe armé ont été arrêtés, selon le porte-parole ougandais de l’opération. Une opération pour laquelle aucun bilan conjoint n’est disponible. Pour l’heure, le dernier bilan conjoint remonte au 10 décembre 2021, il fait état de 34 ADF capturés et 4 camps ennemis démantelés.

►À lire aussi : En RDC, l’armée ougandaise revendique la reprise de l’une des principales bases des ADF

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