Depuis la bousculade du stade d’Olembe, qui a fait 8 morts et 47 blessés le 24 janvier lors du huitième de finale de la CAN Cameroun-Comores, les victimes et leurs familles n’ont toujours pas été indemnisées. Elles ont fait part de leur colère, alors que les funérailles se succèdent.
Avec notre correspondant à Yaoundé, Joël Wadem
Environ 200 personnes étaient à la morgue de l’hôpital central de Yaoundé pour le dernier hommage à Moise Mbom, paroissien décédé après la bousculade d’Olembe. Malgré cette mobilisation, son beau-frère, Jean est très en colère : « Nous sommes très déçus parce que les victimes d’Olembe n’ont pas été soutenues. On est à la levée du corps, il n‘y a aucun officiel, ni la Fecafoot ni le ministère des Sports pour apaiser les familles. C’est un manque de respect des victimes et de leurs familles ».
84 millions aux familles de victimes
Steve, le fils du défunt, revient sur l’organisation de ce deuil qui a été particulièrement difficile : « Nous avons eu la visite du ministre des Sports et du président de la CAF. Malheureusement, nous n’avons eu aucun appui financier. L’organisation du deuil a été très difficile, parce qu’il fallait puiser dans toutes nos réserves pour pouvoir organiser le deuil de notre papa ».
Face à la polémique, le gouvernement a finalement décidé ce mercredi 23 février d’accorder une aide globale de 84 millions de francs CFA aux familles. L’aide remise par le gouvernement est disponible dès vendredi 25 février, mais elle ne sera perçue par la famille de Moïse Mbom qu’à la fin des obsèques, soit plus d’un mois après cette bousculade qui fit 8 morts et 47 blessés.