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Au Sénégal, les écoles publiques toujours paralysées par une grève

Le secteur est perturbé depuis la rentrée des classes en octobre 2021. Les principaux syndicats d’enseignants réclament l’application d’un protocole d’accord signé en 2018, portant notamment sur la correction du système de rémunération, « inéquitable et injuste », selon eux. Un nouveau round de négociations, prévu initialement ce jeudi, a finalement été reporté à vendredi. Le malaise est profond.

Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac

Statu quo après les discussions de samedi dernier, et la proposition du gouvernement de mettre 90 milliards de francs CFA sur la table -environ 137 millions d’euros. Les syndicats restent méfiants.

« Le gouvernement du Sénégal ne manifeste aucune volonté politique allant dans le sens de résoudre les problèmes de l’école. Le gouvernement nous a fait des propositions, mais il y a un problème de sincérité, de fiabilité des chiffres. On est en droit aujourd’hui de se prononcer de manière concrète sur les gains nets à percevoir par les enseignants », estime Abdoulaye Ndoye, secrétaire général du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (Cusems).

Depuis la rentrée scolaire, certains élèves du public ont perdu « environ 300 heures », déplore Abdoulaye Fané, président de l’Union nationale des parents d’élèves et étudiants du Sénégal (Unapees) : « Nous appelons le gouvernement à qui nous avions confié nos enfants à prendre une décision définitive, parce que depuis pratiquement 2014, chaque année, il faut sauver l’année. Nous sommes dans un pays de paradoxes : on construit des stades, des infrastructures, alors qu’à côté, ce qui doit être les leviers, sur lesquels un pays doit s’adosser, l’éducation et la santé, doivent être primordiales. »

De leur côté, les élèves d’une dizaine d’établissements de Dakar appellent à une mobilisation ce jeudi matin. Suite aux perturbations des cours, ils réclament le retour en classes, mais également la réduction du programme et le report des examens.

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