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Le vice-président de la junte militaire soudanaise Hemedti en visite à Moscou

Cette visite intervient alors que la junte à Khartoum est sous pression de la communauté internationale, après le coup d’État militaire du 25 octobre.Il sera très certainement question d’accords de coopération militaire qui lient les deux pays, notamment d’un accord portant sur la création d’une base navale russe au Soudan.

Le général Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemedti, s’est envolé mercredi pour une visite officielle, au cours de laquelle il devrait rencontrer le président russe Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères Serguei Lavrov. 

Signé en décembre 2020, l’accord sur la création d’une base navale russe au Soudan refait surface, après avoir été mis sur la touche pendant plusieurs mois. Abritée à Port-Soudan, elle pourra accueillir jusqu’à 300 soldats russes ainsi que quatre navires militaires, dont un navire à propulsion nucléaire.

Cet accord est crucial pour Moscou qui a amorcé un retour géopolitique sur le continent africain. En contrepartie, la Russie s’est engagée à fournir au Soudan des équipements militaires et de l’armement.

Wagner en appui de la force paramilitaire d’Hemedti

Khartoum a longtemps fait trainer la mise en œuvre de cet accord, souhaitant selon certains ne pas froisser Washington, qui ne voit pas d’un très bon œil cette installation russe.

La Russie étant, avec l’Egypte, l’un des rares pays à ne pas avoir condamné le putsch d’octobre dernier à Khartoum, ce projet sera vraisemblablement évoqué.

Avant de s’envoler pour Moscou, le général Hemedti a d’ailleurs rappelé les « relations amicales historiques » entre les deux pays. Sa propre force paramilitaire a été d’ailleurs appuyée par le groupe russe Wagner.

Ce rapprochement avec la Russie est aussi un moyen de briser l’isolement diplomatique de la junte soudanaise qui fait face à une mobilisation populaire qui ne faiblit pas.

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