Cette plateforme réunit l’Algérie, l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Éthiopie, et selon un communiqué des dirigeants, ce regroupement doit être réactivé au sein de l’Union africaine.
Le G4 africain se veut un regroupement informel à but diplomatique lancé à Bruxelles la semaine dernière, en marge du dernier sommet de l’Union européenne-Afrique. C’est un communiqué de la présidence nigériane qui l’a annoncé le 18 février. Il a pour but de coordonner, analyser, concerter et trouver des solutions aux défis du continent en proposant un mécanisme stratégique qui vise, selon ces pays, à apporter des solutions « pratiques et efficaces » aux différents problèmes auxquels l’Afrique est confrontée.
Le Maroc a exprimé son mécontentement mercredi 23 février car, explique Rabat, les quatre pays formant ce groupe sont connus pour leurs positions hostiles au Royaume chérifien.
Le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Algérie et l’Éthiopie partagent effectivement le même point de vue sur de multiples questions concernant le continent : ils sont contre les ingérences étrangères, ils rejettent l’adhésion d’Israël comme membre observateur à l’Union africaine, ils reconnaissent la République arabe sahraouie démocratique membre de l’UE, et donc l’indépendance du Sahara occidental. Ils partagent également la même vision de la sécurité au Sahel et surtout au Mali à l’heure où la France s’apprête à quitter ce pays.
Le communiqué de la présidence nigériane précise qu’un sommet officiel entre les quatre chefs d’État sera convoqué dans les mois à venir, pour tracer une feuille de route. Sans communiquer toutefois une date précise.