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TECHNOLOGIE

Lancement de l’application Heetch au Sénégal

La société et application française de VTC Heetch sont actifs au Sénégal depuis le  31 janvier. Une plateforme qui met en relation des clients et des chauffeurs de taxi qui ont déjà une licence. Alors que son implantation a été un échec en Côte d’Ivoire et au Cameroun, comment la start-up compte-t-elle s’imposer au Sénégal ?

De notre correspondante à Dakar,

Au volant de son taxi jaune, Louis Sagna circule dans Dakar pour chercher des passagers. Une cliente qui se trouve à moins de deux minutes de sa position vient de lui commander une course via l’application Heetch.

Kadia a testé ce service pour la première fois. « J’avais une course à faire en ville pour le travail et c’est super compliqué de trouver une place de parking », dit Kadia. « En fait, c’est vraiment beaucoup plus pratique pour moi, c’est beaucoup plus pratique. Ça m’évite de perdre du temps à un peu négocier des fois avec des taxis et expliquer exactement où je dois aller. Je ne trouve pas que ce soit super cher et ça m’évite certains désagréments. Donc je considère que peut être le petit surplus, ça vaut le coup. »

De son côté, Louis Sagna, lui, multiplie les chances de trouver des clients grâce à l’application. « Avant, je voyais que les taxis tournaient, tournaient. Ils avaient des clients, mais avec Heetch tu as plus de rentabilité. La plupart des clients, c’est ici, Almadies, Ouakam. Tu es occupé quoi », explique Louis Sagna.

Convaincre les groupements de taxis

Avec une cinquantaine de véhicules enregistrés pour le moment, Heetch démarche les groupements de taxis pour les convaincre de travailler avec eux. Tous les chauffeurs sont alors identifiés et suivent une formation avant que leur profil ne soit activé. Et pour les fidéliser, Heetch ne prend pas de commission pour le moment, explique Malick Diagne, directeur général au Sénégal.

« Le prix, il est calculé à la distance et au temps. Si un client veut payer par Wave Orange Money et que le monsieur accepte, c’est totalement possible. Maintenant, Heetch étant une application mondiale globale, et le Mobile Money étant une spécificité d’Afrique de l’Ouest, du Sénégal, c’est quelque chose que l’on doit rajouter sur l’application », dit-il.

« Tout est une question d’équilibre »

Après trois ans de travail, Heetch s’est donc lancé au Sénégal avec un associé local pour offrir le service dans le Grand Dakar. « Tout l’enjeu, c’est de trouver des passagers en quantité suffisante pour que les quelques chauffeurs que l’on a commencé à enregistrer puisse passer des commandes », dit Patrick Pedersen, directeur général de l’expansion de la société. « Tout est une question d’équilibre, parce que si vous n’avez pas assez de chauffeurs les passagers vont dire que la qualité de service n’est vraiment pas bonne. Et si vous avez trop de chauffeurs, les chauffeurs vont dire qu’il n’y a pas assez de passagers, on ne gagne pas notre vie sur cette application. »

Des concurrents se sont développés sur le marché de la commande de taxis privés, comme Allo Taxi ou plus récemment Yango.

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