Un avion militaire français a pu survoler le territoire algérien jeudi, une première depuis octobre dernier. C’est donc le signe d’un réchauffement des relations diplomatiques entre les deux pays qui n’intervient pas à un moment anodin.
Alors qu’Emmanuel Macron et ses partenaires annonçaient jeudi le retrait militaire du Mali, le fait qu’un avion français puisse survoler le territoire algérien n’est pas un évènement dérisoire. Il faut savoir que la position algérienne dans ce dossier sahélien est très importante, puisque l’Algérie partage 1 400 km de frontière avec son voisin malien.
De plus, l’Algérie a activement pris part aux accords de paix signés en 2015 avec la rébellion indépendantiste au Mali. Et depuis, Alger participe toujours aux réunions de suivi de cet accord.
Jeudi, le chef d’état-major français a déclaré s’être entretenu avec son homologue algérien. Sur Twitter, il a affirmé partager « une volonté commune de renforcer la coopération entre les deux armées dans le cadre de la sécurisation de la bande sahélo-saharienne ».
Le rôle que pourrait jouer l’Algérie dans la lutte contre les jihadistes au Sahel maintenant que le retrait des forces militaires françaises est acté reste incertain mais une chose est sûre, l’espace aérien algérien est un passage obligé pour se rendre au Sahel. Il est habituellement emprunté par les avions militaires français pour rejoindre ou quitter la région. La levée de l’interdiction pourrait donc faciliter le redéploiement en cours de l’armée française au Sahel.