Dans son dernier rapport remis au Conseil de sécurité, Antonio Guterres tacle les forces nationales de Centrafrique, ainsi que leurs « soutiens étrangers », désignant avec ce terme les mercenaires du groupe Wagner.
Avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten
Dans son dernier rapport, le chef de l’ONU salue le cessez-le-feu proclamé le 15 octobre par le président Touadéra mais regrette l’absence de progrès tangibles depuis. D’une part, les tensions politiques persistent en RCA, le dialogue républicain, au point mort, met en difficulté l’application de l’accord de 2019.
Et même si les violations de l’accord de Paix ont baissé de 30% depuis son dernier rapport, la situation sécuritaire est encore très volatile, selon Antonio Guterres. Pour preuve, les atteintes aux droits humains répertoriées par la Minusca n’ont pas baissé, et continuent à le consterner.
Il exhorte d’ailleurs Bangui à mieux maîtriser les forces centrafricaines, ainsi que « d’autres personnels de sécurité » – c’est ainsi qu’il désigne les paramilitaires russes de Wagner. Il dénonce plusieurs opérations menées par l’armée et ces mercenaires, dont celle qui a causé la mort de 17 civils le mois dernier près de Bria. Il s’insurge aussi des nombreuses interdictions d’accès aux casques bleus de la Minusca.