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Assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana en RDC: les avocats des parties civiles dénoncent un crime d’Etat

Mercredi 16 février ont débuté des plaidoiries des parties civiles au procès des assassinats des défenseurs des droits humains Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. Au moins une vingtaine d’avocats étaient présents. Pour ceux qui ont pris la parole hier, tout dans cette affaire conduit sur la piste d’un crime d’Etat.

avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda Muzembe

C’est bien un crime d’Etat, selon Maître Peter Ngomo. Pour ce spécialiste des affaires militaires, tous les acteurs sont des personnalités ou des agents au service de l’Etat congolais. « On a démontré le rôle de chacun à commencer par le président Kabila, John Numbi… et tous les policiers qui ont commis ces actes, nous avons démontré quel avait été leur modus operandi… » 

L’avocat livre ce qu’il croit être la principale raison de l’élimination physique de Floribert Chebeya et de son compagnon d’infortune Fidèle Bazana. « Déjà en 2010 tout le monde savait que Chebeya et un certain nombre de militants des droits de l’homme, étaient dans le collimateur du pouvoir, parce qu’ils voulaient saboter les festivités du cinquantenaire de l’indépendance de notre pays… » 

À lire aussi : en RDC, le policier Eric Kibumbe raconte le meurtre de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana 

C’est également une véritable opération « effacez le tableau », car tout a été mis en œuvre pour faire disparaître les traces, a déclaré pour sa part Me Marie Louise Okako. Selon elle, les membres du commando ont été tous exfiltrés de Kinshasa aussitôt l’opération terminée.

Les plaidoiries des parties civiles vont se poursuivre mercredi prochain.

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