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Casamance: vers une relance du processus de paix?

La libération des sept soldats sénégalais de la force ouest africaine par les rebelles indépendantistes de la Casamance fait espérer une relance des discussions pour un processus de paix.

Si l’état-major sénégalais a pris « acte » de ce geste, il y a eu peu de réaction dans la classe politique après la libération des sept soldats sénégalais de la force ouest africaine par les rebelles indépendantistes de la Casamance. Toutefois, ce geste pourrait avoir un impact sur les discussions de paix lancées il y a maintenant 10 ans.

Le geste de Salif Sadio du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) de libérer les soldats, sans conditions, est une manière de relancer les discussions, qui étaient jusque-là au ralenti, estime Nouha Cissé, observateur de cette crise.

« C’est une manière de relancer la machine, une manière de rappeler que lui (Salif Sadio), il est là, et qu’il se présente comme interlocuteur incontournable dans la gestion du conflit casamançais et permettre effectivement de relancer ces négociations qui brillaient par toute l’opacité qu’il y a autour de ça et dire également la non-efficacité », commente-t-il.

« C’est l’éternel recommencement »

Les populations, elles, sont plutôt indifférentes. Leur souci est de pouvoir retourner dans leurs villages d’origine, souvent pollués par les mines. Et pour certains, comme Demba Keïta, député de la majorité présidentielle qui sillonne les villages situés au sud de Ziguinchor, ce n’est pas sur le dialogue qu’il faut miser, mais sur le développement local.

« C’est l’éternel recommencement. Quand on parle de discussions, de négociations, on va discuter de quoi ? Ce qu’ils veulent actuellement, c’est travailler pour la sécurisation de la Casamance d’une façon globale et d’accompagner le processus de développement, mais aussi d’accélérer le processus de reconstruction des infrastructures communautaires de base, mais aussi les maisons », déclare-t-il.

L’année dernière, une vaste opération de l’armée sénégalaise avait permis de libérer un certain nombre de localités proche de la frontière avec la Guinée-Bissau. 

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