Le Maroc a soif et vit l’une des pires sècheresses de ces trente dernières années. Le pays compte 149 grands barrages sur son territoire, mais ils risquent de ne pas se remplir faute de pluie. S’il ne pleut pas au printemps, des restrictions, voire des rationnements, en eau potable pourraient être instaurés pour préserver les maigres ressources du pays.
Une grande partie des activités qui demandent de l’eau, notamment l’irrigation est dépendante des stocks en eau des barrages qui sont faits là en ce moment. Surtout l’hiver on a souvent des perturbations d’Ouest qui viennent arroser toute l’Europe du Nord et aussi le Maroc, donc là quand on a des situations de blocage de type anticyclonique on n’a pas de précipitation et plus ces situations perdurent, moins on a de pluies qui peuvent arriver. Et en fait il y a le changement climatique qui a deux effets importants sur le Maroc, en particulier, on a à la fois une baisse des précipitations sur 20-30 ans, et en même temps on a une forte hausse des températures dans cette région, ces sècheresses vont augmenter de manière quasi certaine.
Yves Tramblay, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et spécialiste du Maroc en hydro sciences