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Madagascar: après le cyclone, les secours peinent à atteindre les zones les plus touchées

À mesure que la collecte de données s’étoffe à Madagascar, le bilan du passage du cyclone Batsirai s’alourdit : 30 morts, 95 000 sinistrés, plus de 6 000 habitations entièrement détruites, plus de 10 000 sérieusement endommagées, 17 routes et 17 ponts coupés. Une fois les zones les plus impactées du pays sont connues, les premières missions de secours partent mercredi 9 février, notamment où vers des communes privées d’eau et électricité, comme sur la côte Est, entre Manakara et Mananjary.

Avec notre correspondante à Antananarivo, Sarah Tétaud

Dans les locaux d’Action Contre la Faim, à Antananarivo, les employés chargent les véhicules de matériels informatiques, de télécommunication, de trousses de premiers secours, sous l’œil avisé de Fanja Ratsiferana, la coordinatrice terrain urgence :

« Demain matin, on part en 4×4 sur la côte Est, pour déployer une réponse au plus vite. On apporte des téléphones satellites pour pouvoir établir des communications avec les gens les plus enclavés sur la côte Est. Parce qu’en ce moment, on n’arrive pas à avoir les informations qu’il faut : problèmes de réseaux, problèmes d’électricité … C’est pourquoi on amène aussi des groupes électrogènes pour pouvoir travailler et aussi des tablettes, pour les collectes d’informations. »

L’ONG part appuyer une association locale avec laquelle elle travaille depuis des années, et qui a tout perdu ou presque, durant le cyclone. Mais le trajet pour atteindre la côte Est s’annonce long : deux jours de route. Et beaucoup d’incertitudes encore tant les infrastructures routières ont été endommagées par Batsirai.

Colonel Faly coordonne les activités d’urgences au Bureau national de gestion des risques et catastrophes : « Il y a des coupures un peu difficiles à remettre en état, et qui pour l’instant empêchent les gros camions, les cargaisons d’assistance humanitaires de passer. C’est un gros gros défi en ce moment de pouvoir rétablir la circulation. Et permettre donc l’arrivée des secours supplémentaires en plus de ceux prépositionnés. »

Partout dans le pays, les forces de l’ordre, les militaires, le secteur privé et les agents du ministère des travaux publics sont à pied d’œuvre pour déblayer et restaurer au plus vite ces chaussées encore plus abîmées qu’à l’ordinaire.

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