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Madagascar: après le passage du cyclone, les agriculteurs démunis

Après les destructions causées par le cyclone Batsirai, les inondations menacent les rizières, dans le sud de Madagascar, ce qui alarme l’Unicef. 

Paysan à Tamatave, sur la côte est de Madagascar, Hygin Ravalulahy se lamente devant les dégâts causés par le cyclone sur ses plantations. « Toutes les rizières, les arbres, les bananiers, les manguiers sont détruits encore ici. J’avais une pisciculture où il y avait beaucoup de poissons, elle est détruite », se désole-t-il.

Après le passage du cyclone Batsirai sur la Grande île, causant environ une vingtaine de morts et des dizaines de milliers de sinistrés, l’état des rizières inquiète Jean-François Basse, le représentant de l’Unicef dans le pays.

« Les inondations ont été une source extrêmement importante de pertes pour les agriculteurs et tous ceux qui travaillent dans les rizières. Les partenaires, telle la FAO, ont mis en place des plans pour faire en sorte que les besoins immédiats puissent être pris en charge et cela à travers des stocks qui avaient été prépositionnés à l’avance. Nous leur apportons également du cash pour pouvoir faire en sorte de compenser les pertes agricoles », explique-t-il.

« Les gens attendaient de la pluie »

Toutefois, s’il est encore trop tôt pour chiffrer précisément les dégâts causés par la catastrophe, l’impact du cyclone pourrait aussi être positif pour le secteur agricole. « Sur les zones ouest et sud-ouest, les gens attendaient de la pluie. Il y a des cultures pluviales sur colline qui ont globalement profité de la pluviométrie. De même pour les cultures de maïs… Pour ceux qui ne sont pas sur la trajectoire centrale du cyclone », juge l’agronome et président de Mieux vivre ensemble, Jean-Hervé Fralin. 

Pour que l’impact reste positif, il ne faudrait pas, reconnaît-il, que les rizières soient submergées plus de quatre jours.

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