L’afflux de réfugiés burkinabè s’accélère dans le nord-ouest ivoirien depuis six semaines, observe le Haut-commissariat de l’ONU aux réfugiés, qui s’inquiète de leurs conditions de vie et de celles des familles d’accueil ivoiriennes.
Environ 7 000 Burkinabè ont fui les attaques jihadistes dans leur pays et se sont réfugiés en Côte d’Ivoire. « Maintenant, ce sont, en moyenne, une centaine de personnes qui franchissent quotidiennement la frontière », rajoute Céline Schmitt, porte-parole du Haut-commissariat pour les réfugiés.
« Les personnes qui arrivent nous disent fuir des attaques de groupes extrémistes. Beaucoup d’entre eux arrivent avec très très peu de choses. Ils n’ont pas de biens personnels. Ils ont des difficultés pour avoir accès à la nourriture », rajoute-t-elle.
Les réfugiés arrivant en Côte d’Ivoire sont accueillis par des familles ivoiriennes. « Il y a des familles ivoiriennes qui accueillent parfois jusqu’à 30 réfugiés dans leurs petites maisons », selon la porte-parole.
34 000 Burkinabè réfugiés dans les pays voisins
Toutefois, le HCR s’inquiète des conditions sanitaires dans lesquelles se retrouvent déplacés, notamment à cause de cas de paludisme, d’infections respiratoires ou encore de la malnutrition. Cela met « la pression sur les structures sanitaires locales », alerte-t-elle.
Selon le HCR, l’organisation onusienne a porté assistance à environ 4 000 réfugiés mais demande du soutien : « Cette année notre appel de fonds spécial pour la réponse humanitaire au Sahel n’a été financé qu’à hauteur de 7% ».
Au total, 34 000 Burkinabè seraient réfugiés dans les pays voisins tels que la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger ou le Bénin et 1,5 million sont des déplacés internes au Burkina Faso. Par rapport à l’an dernier, leur nombre a augmenté de 50%.
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