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Mali: l’opposition contre le processus de relecture de la charte de la transition

Au Mali, le processus de relecture de la charte de la transition est officiellement lancé. Le CNT, l’organe législatif nommé par les militaires, a été convoqué pour une session à partir du vendredi 4 février, pour réviser « la charte de la transition et la loi électorale ».

Avec notre correspondant à Bamako, André Traoré

Au rang des sujets à voter : le nouveau projet de loi adopté vendredi soir en Conseil des ministres qui entend supprimer le poste de vice-président de la transition. Est-ce une manière de renforcer les pouvoirs du chef de la junte le colonel Assimi Goïta ? L’opposition politique en est certaine. Mais de leur côté, les soutiens de la transition estiment qu’il n’en est rien.

Si le poste de vice-président de la transition venait â être supprimé au Mali, le colonel Assimi Goïta serait seul à diriger le pays. « Un changement inutile », estime Ismaël Sacko, porte-parole du cadre d’échange des partis politiques pour la réussite de la transition.

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« Cette démarche dénote d’une volonté manifeste des autorités maliennes de faire cavalier seul et d’agir de façon dictatoriale pour confisquer le pouvoir et pour s’y éterniser. Le cadre estime que la priorité des priorités est de proposer un calendrier électoral consensuel avec l’ensemble des forces vives de la nation », ajoute-t-il.

« Sortir du cataclysme juridique et du vide constitutionnel »

De son côté, Aboubacar Sidiki Fomba, membre du Conseil national de la transition, nie toute volonté de renforcer les pouvoirs du président de la transition. « La révision de la charte ne parle nullement du renforcement des pouvoirs du président. Premièrement, il s’agit de sortir du cataclysme juridique et du vide constitutionnel. Deuxièmement, de permettre au ministre de la Défense de jouir pleinement de tous les pouvoirs au niveau de la sécurité et de la défense. Troisièmement, il s’agit d’élargir le CNT et de faire en sorte que nous soyons conformes par rapport à la composition du gouvernement », déclare le membre du CNT.

Selon les termes du communiqué publié samedi, le nouveau texte porte également sur « l’augmentation du nombre de membres » du CNT et une « adaptation de la durée de la transition aux recommandations des Assises nationales », sans donner plus de précisions sur cette durée.

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