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L’Ivoirien Clentélex à «Lillarious»: «Le plus important, c’est de faire rire»

À Lille, dans le nord de la France, un nouveau festival de l’humour vient de faire son apparition sous le nom de « Lillarious » Jusqu’au 5 février, il fait de la place aux nouveaux talents du rire venus du monde de la francophonie et notamment des artistes africains, dont Clentélex.

À l’origine de « Lillarious », il y a Grégoire Furrer, créateur du célèbre Montreux Comedy Festival. Son rêve à lui, c’est de lancer des festivals d’humour partout où l’on parle français… et notamment sur le continent africain. D’ailleurs, à Lille, cette année deux soirées, baptisées les « Pépites de l’humour francophone », accueilleront des artistes africains, comme le Burkinabè Moussa Petit Sergent ou l’Ivoirien Clentélex.

« En Afrique, il n’y a pas de volonté d’être à la mode, remarque Grégoire Furrer. Il y a cette espèce de fraîcheur, un côté très naturel, de dire : voilà, j’ai quelque chose à dire et j’ai envie de le dire. Et si je trouve du public et le public aime ce que je dis : tant mieux ! Globalement, ce sont des gens qui aiment raconter des histoires. Dans cette nouvelle génération, il y a une envie de prendre part à ce grand discours mondial qu’on a aujourd’hui sur les réseaux sociaux. Il y a cette envie de participer au débat mondial. Je trouve que c’est vraiment intéressant. Et le digital permet d’aller très très vite. »

Abobo, la commune de Clentélex, au nord d’Abidjan

Le festival Lillarious, c’est donc le petit frère du grand Montreux Comedy Festival. Ce dernier a servi de rampe de lancement depuis plus de 30 ans à des humoristes comme Blanche Gardin,  Laurent Gerra ou encore Anne Roumanoff. À Lille, le public peut découvrir ce vendredi 4 février au soir André Wandan Niamké, ce jeune humoriste ivoirien qui se fait appeler Clentélex. Ce garçon de 25 ans commence à percer dans le monde du stand-up, ce genre comique où un humoriste seul, sans décor et sans accessoire, s’adresse au public.

Clentélex utilise en grande partie son humour pour changer l’image de sa commune, Abobo, au nord d’Abidjan : « Moi, je fais ça, parce que je me rends compte qu’il y a vraiment un problème chez moi de violence. Du coup, je me suis dit, je fais de l’humour. Peut-être je peux passer par mon domaine de travail pour essayer de faire passer le message. Peut-être cela peut attirer l’attention de la population et surtout du gouvernement. C’est le gouvernement qui a les clefs de tout ce qui se passe. Le gouvernement peut régler ça et ça. Généralement, après chaque spectacle, il y a des gens qui veulent venir avec moi découvrir ma commune et je les invite. Le plus important, c’est de faire rire. Après, tu fais passer ton message, en faisant rire. »

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