Leur collectif de défense affirme qu’ils protestent ainsi depuis une semaine contre leur détention provisoire et les accusations qui pèsent contre eux. Des affirmations contestées par le parquet.
Ils seraient une quarantaine à avoir entamé une grève de la faim vendredi dernier, dans cette prison d’Alger, selon l’avocat Abdelghani Badi, membre du Collectif de défense des détenus d’opinion, qui s’y est depuis rendu à plusieurs reprises.
Selon lui, une semaine plus tard, il est difficile de donner un chiffre précis. Certains d’entre eux ont dû interrompre leur mouvement, en raison de problèmes de santé… mais d’autres ont pu s’y joindre.
Maitre Badi explique que les détenus concernés sont en détention provisoire. Certains restent emprisonnés des mois avant d’être jugés.
Ils protestent aussi contre les chefs d’accusation qui pèsent contre eux.
Des activistes politiques, explique leur défense, peuvent être poursuivis pour « terrorisme », selon l’article 87 bis du code pénal qui a été amendé en juin dernier.
De son côté, le parquet a contesté cette grève de la faim et menacé d’éventuelles poursuites les personnes qui relaient ces rumeurs.
Selon le Comité national pour la libération des détenus, 23 personnes ont été transférées vers d’autres prisons, à Bérouaguia et Bouira, à une centaine de kilomètres. Le CNLD recense plus de 250 détenus d’opinion dans le pays, et plusieurs avocats estiment que ce chiffre pourrait même être plus élevé.