Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Ghana: doutes sur l’obligation vaccinale anti-Covid

L’obligation vaccinale au Ghana, mesure phare annoncée en décembre, vise à obliger certaines professions, notamment le personnel de santé, étudiants, chauffeurs, à présenter une preuve du vaccin anti-Covid. Censée rentrer en vigueur le 22 janvier, elle tarde à venir, alors que débute, ce mercredi 2 février, une campagne de vaccination massive : les « Covid-19 days ». Objectif : encourager les Ghanéens à se faire vacciner, sans pour autant les obliger.

L’obligation vaccinale ne figure plus vraiment dans les discours officiels.

En coulisses, les négociations sur le passe vaccinal avancent, mais en public, les autorités se gardent bien de parler d’obligation. Vendredi dernier, le directeur du service de Santé du Ghana a laissé entendre que le passe vaccinal était déjà en place, notamment pour les fonctionnaires et diplomates sur leur lieu de travail, mais n’avait pas encore été officialisé.

Aucune date d’ailleurs n’a été avancée pour l’entrée en vigueur de l’obligation et, pour certains experts, cette frilosité s’explique par la volonté du gouvernement d’accélérer la vaccination, sans heurter l’opinion publique.

Au Ghana, sur une population de 30 millions, seuls 3 millions de personnes ont été entièrement vaccinées, un taux faible alors que les services de santé ont enregistré de nombreuses contaminations au variant Omicron, en général par des personnes non-vaccinées.

Les autorités misent ainsi sur la vaccination pour lisser les effets de la quatrième vague et sur des campagnes nationales comme celle du « Covid-19 days ».

À lire aussi : Ghana: le président donne le coup d’envoi de la campagne de vaccination contre le Covid-19

Pendant cinq jours, les médias et les réseaux sociaux seront mis à contribution pour expliquer à la population l’importance de se protéger face au virus. Pas sûr que cela marche, un message similaire a été relégué au cinquième rang sur le site du ministère de la Santé.

Quitter la version mobile