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Culture africaine: les rendez-vous en février 2022

Au Gabon, au Mali, en France, au Burundi, en Allemagne, au Burkina Faso, en Égypte, en Afrique du Sud, au Bénin…, pendant ce mois de février, où sont prévus les rendez-vous phares de la culture africaine ? Voici douze propositions. Et n’hésitez pas à nous envoyer vos événements culturels « incontournables » l’adresse rfipageculture@yahoo.fr.

Au Gabon, le Festival Black History Arts nous invite à nous pencher sur l’histoire des cultures et arts noirs. Justine Mintsa, romancière gabonaise très réputée, est la marraine de cette deuxième édition placée sous le thème « Nègre avec attitude ». L’ambition affichée est de donner « une place à la valeur de l’art en établissant un lien historique pour la préservation de la culture noire ». Au programme, une multitude d’événements, dont une exposition artistique portée par le graphiste Corailking et la photographe Marilyn Mezui qui se tiendra du 1er au 28 février au Musée national des Arts, Rites et Traditions du Gabon.

À Ségou, au Mali, du 1er au 6 février, la 18e édition de Ségou’Artle Festival sur le Niger, ouvre ses portes sur le thème « Arts & Maaya : quelle citoyenneté pour l’Afrique ? ». Au programme : Salon d’art contemporain, Foire de Ségou, théâtre, danse, ateliers, master class, conférences, concerts géants sur les berges du fleuve Niger…

La chorégraphe kenyane Wanjiru Kamuyu nous racontera An Immigrant Story, une histoire d’immigrante, dans le cadre du festival Faits d’hiver, à l’Espace 1789, à Saint-Ouen. La première sera présentée en traduction simultanée pour des personnes sourdes et malentendantes, le 1er février, à 20h. « Elle a vécu en Afrique, en Amérique du Nord et en Europe, aujourd’hui en France. Migrant de la danse classique, qu’elle a étudiée pendant son enfance au Kenya, à la danse contemporaine, découverte lorsque ses parents ont émigré aux USA, en passant par le butô. » 

Mary Sibande : « Good is bad and bad is good », exposition au MacLyon à partir du 11 février 2022. © Courtesy de l’artiste et SMAC Gallery Le Cap/Johannesburg

Comment aborder le sujet de l’amour dans la société orientale ? Pour Slimen Elkamel, « à chaque histoire, son histoire, son corps et son être propre ». L’artiste tunisien, né en 1983 à Mazouna, est « pétri du récit populaire et de l’imaginaire rural ». Du 4 février au 7 mars, son exposition À cœur ouvert s’inscrit dans trois lieux parisiens : à l’Institut du Monde Arabe (IMA) et aux galeries La La Lande et Nouchine Pehlavan.

Jusqu’au 7 février, le Salon international du livre du Caire accueille 1 063 éditeurs venus de 51 pays. Plus de deux millions de visiteurs sont attendus pour cette 53e édition dont le thème affiché est l’« Identité égyptienne : culture et avenir ».

Au Burundi se tient du 7 au 13 février le festival de théâtre Buja Sans Tabou. La 5e édition s’affiche sous le thème « Mémoires… ». Pourquoi ? « Quel est l’intérêt dans un pays comme le Burundi qui peine encore à se réconcilier avec son passé… Un passé qui nous a été arraché quelque part à bien des égards vu que personne n’en parle et ne veut surtout pas en parler. » En 2022, il s’agit de revisiter l’histoire du Burundi au prisme d’un rituel national ancien, interdit en 1929 par l’administration belge. Un rituel « essentiel auquel nos ancêtres s’adonnaient, celui de l’Umuganuro. Une fête annuelle des prémices et des semailles du sorgho qui réunissait autour de notre mwami (roi) l’ensemble des Burundais. » Parmi les artistes invités, Dorcy Rugamba (Rwanda) et Consolate Sipérius (Burundi/Belgique).

Mary Sibande : « The Ascension of the Purple Figure » (détail), exposition au MacLyon à partir du 11 février 2022. © Courtesy de l’artiste et SMAC Gallery Le Cap/Johannesburg

Du 10 au 20 février, la Berlinale ouvrira ses portes en présentiel. Le Festival international du film de Berlin figure parmi les plus grands festivals de cinéma au monde. Lors de l’édition 2022, plusieurs films du continent africain (Nigeria, Afrique du Sud, Kenya, Soudan, Ruanda, Égypte) concourent dans plusieurs catégories.

Au MacLyon, l’artiste sud-africaine Mary Sibande réalisera à partir du 11 février une vaste installation immersive occupant un étage entier. Le thème du Ventriloque rouge, une mise en scène hors normes, est d’exprimer « le sentiment d’injustice des femmes noires dans une société où les espoirs déçus font place à une colère grandissante. » En même temps et au même lieu, l’artiste tunisien Thameur Mejri exposera des peintures inédites. Jusqu’à ce que s’effondrent mes veines (États d’urgence) dénonce « des mécanismes de pouvoir de plus en plus contraignants ». Son œuvre souhaite « déconstruire les mécanismes de pouvoir et de contrôle mis en place par les systèmes politique, économique, culturel et religieux en Tunisie et par extension au Maghreb ». 

Jusqu’au 12 février, Sambo Boly présente à l’Institut français de Ouagadougou son exposition En quête d’identité. Pour l’artiste burkinabè, né en 1960 à Sabcé, « l’identité de chacun d’entre est au cœur de toutes les thématiques ».

Mary Sibande : « There’s a Storm in My Heart » (détail), exposition au MacLyon à partir du 11 février 2022. © Courtesy de l’artiste et SMAC Gallery Le Cap/Johannesburg

À partir du 17 février, le Zeitz Mocaa en Afrique du Sud entreprend avec Shooting Down Babylon (« Abattre Babylone ») la plus grande rétrospective complète de l’œuvre révolutionnaire de Tracey Rose. L’artiste sud-africaine, née en 1974, est considérée comme une « voix radicale dans le monde de l’art international et sud-africain depuis le milieu des années 1990 ». L’exposition présente sa vision tranchante et sans compromis avec des œuvres réalisées depuis 1996.

« De la restitution à la révélation : trésors royaux et art contemporain du Bénin », le sous-titre évoque l’ambition historique de l’exposition Art du Bénin d’hier et d’aujourd’hui, présentée du 19 février au 22 mai à Cotonou, au Palais de la Marina, Présidence de la République du Bénin. Au cœur de cette manifestation inédite et majeure se trouvent les vingt-six trésors royaux récemment restitués par le Musée du Quai Branly, mais aussi une exposition mettant en lumière une centaine d’œuvres de 34 artistes contemporains du Bénin et de sa diaspora, à travers un parcours muséal de plus de 2 000 mètres carrés.

Visages de femmes, le film mythique du réalisateur ivoirien Désire Ecaré fête le 23 février en France sa ressortie en salles, en copie restaurée. La fiction raconte les trajectoires de trois femmes en Côte d’Ivoire : une villageoise, une apprentie de karaté et une entrepreneuse. En 1985, cette fiction avait séduit le public et reçu le prix Fipresci de la critique internationale au Festival de Cannes.

N’hésitez pas à nous envoyer vos « incontournables » de la culture africaine à l’adresse rfipageculture@yahoo.fr.

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