Le parlement libyen, réuni lundi 31 janvier, à Tobrouk, dans l’est du pays, a annoncé l’ouverture des candidatures au poste de Premier ministre, pour remplacer Abdelhamid Dbeibah à la tête du gouvernement intérimaire.
Le mandat de Dbeibah s’est théoriquement achevé le 25 décembre dernier et le Parlement avait déjà précisé les conditions pour postuler au poste de Premier ministre. Il s’agit surtout de signer un engagement à ne pas se présenter à la prochaine présidentielle. Cette démarche divise les députés et est susceptible d’exacerber les luttes de pouvoir.
Les candidats retenus seront auditionnés le 7 février. Un nouveau Premier ministre sera alors nommé rapidement.
Selon nos informations, huit candidats ont déjà déposé leurs dossiers auprès du président du Parlement. Parmi eux, figurent des responsables de l’ouest libyen et, à leur tête, l’ancien ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha.
Le parlement libyen, se basant sur les textes de l’accord politique signé à Genève fin 2020, considère que le mandat de l’actuel exécutif avait expiré avec le report des élections.
On reproche à Abdelhamid Dbeibah de vouloir rester le plus longtemps possible au pouvoir. Il répète, effectivement, qu’il cédera le pouvoir uniquement à un gouvernement sorti des urnes. Lundi 31 janvier, en réponse à l’annonce du Parlement, il a répliqué que « le gouvernement continuera d’exercer ses fonctions jusqu’aux élections ». Il a rappelé que la communauté internationale est réticente à un tel changement.
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Le porte-parole du parlement a indiqué de son côté, que « certains ambassadeurs » ainsi que la conseillère du secrétaire général de l’ONU pour la Libye ont été appelés à « ne pas s’immiscer dans les affaires libyennes ».