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Le président comorien Assoumani déclare tendre la main à l’opposition

Dans l’agenda politique, l’évènement sera la tenue dès le 28 février d’un dialogue inter-comorien en vue d’apaiser les tensions qui règnent depuis le changement constitutionnel de 2018. Il avait permis la réélection à sa propre succession du président Azali. Désormais, le président Azali Assoumani entend créer un espace permanent de dialogue afin de pacifier le débat politique, lors de ses vœux à la presse, mardi 18 janvier.

Avec notre correspondante à Moroni, Anziza M’Changama

Azali Assoumani souhaite pérenniser le concept de ces trois premières semaines de débats supposés apaiser les tensions politiques : « Dans ce pays on a eu des dialogues à chaque fois qu’il y a un problème, que ce soit au temps de Bob Dénard ou au moment du séparatisme. Et moi ce que je voudrais faire comprendre aux gens, c’est qu’il faut qu’on ait une structure permanente de dialogue. Il ne faut pas attendre qu’il y ait un problème pour dialoguer. On va essayer de capitaliser toutes ces rencontres pour essayer de donner un calibre conséquent au dialogue pour que ça puisse donner les résultats escomptés par les Comoriens. »

« Les préalables, ça n’est pas bon »

Ce dialogue inter-comoriens est en lui-même source de désaccords sur les prérequis nécessaires à sa mise en place. Une partie de l’opposition réclame entre autres la libération des prisonniers politiques.

« Il y en a qui disent « on vient », il y en a qui disent « on vient mais »… Les préalables, ça n’est pas bon. Comme il a été dit, on accepte tous les problèmes qui vont être posés et comment y trouver des solutions. Mais faire un préalable ça veut dire qu’on ne veut pas venir. Moi qui suis élu, on dit que je n’ai pas le monopole du pouvoir. Qui peut prétendre avoir le monopole de l’opposition ? En tout cas jusqu’à maintenant dans l’ensemble, la classe politique aussi bien que la société civile ont accepté de venir au dialogue. Attention les Comoriens ne sont pas dupes. »

Le chef de l’État s’est félicité de la visite du président sénégalais Macky Sall en février, signe d’un climat globalement bon aux Comores.

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