Il y a 9 ans au Togo, les 9 et 12 janvier 2013, les deux grands marchés publics de Kara et Lomé prenaient feu. Des incendies « criminels » disent à l’époque les autorités. Plusieurs membres du Collectif Sauvons le Togo sont alors interpellés. À la demande de Lomé, la France envoie deux experts de la police scientifique. Mais leur rapport n’a jamais été rendu public et à ce jour, aucune responsabilité n’a été établie.
L’Association des victimes de la torture au Togo (Asvitto) dénonce le fait qu’aucune responsabilité n’a pu être établie pour les incendies de 2013 alors que des membres du Collectif Sauvons le Togo ont été interpellés à l’époque.
« C’est le silence du côté gouvernement togolais et nous ne comprenons pas pourquoi ce silence, à partir du moment où les autorités ont promis d’œuvrer pour la manifestation de la vérité, rappelle le président de l’Asvitto, Monzolouwè Atcholi Kao. Est-ce que les autorités ont l’intention de passer cette affaire par pertes et profits ? Et là, nous ne pourrons pas l’accepter. Et c’est pour cette raison que nous avons voulu rappeler au chef de l’État qu’il doit rendre public ce rapport et que la justice doit se saisir de cet outil pour la manifestation de la vérité. »
Monzolouwè Atcholi Kao appelle à organiser un procès équitable et une enquête sur les allégations de torture sur les personnes arrêtées dans cette affaire : « Il va falloir que le gouvernement prenne des mesures pour une réparation juste et équitable de tous les préjudices qui ont été causés. Et que surtout que les auteurs soient identifiés et qu’ils soient poursuivis conformément à la loi ».
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