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Dialogue au Tchad: libérations de membres de groupes armés et de détenus de droit commun

C’est une une mesure de décrispation décidé par les autorités de transition. Les détenus ont été libérés, ce mardi 18 janvier 2022, de la maison d’arrêt de Klessoum non loin de la capitale. Le pouvoir avait voté une loi d’amnistie en fin d’année en faveur des personnes condamnées pour des faits de rébellion. Ceci afin de faciliter leur participation au dialogue national inclusif annoncé pour la mi-février et qui doit permettre de préparer la fin de la transition.

Avec notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako

Pour la symbolique, ils étaient une vingtaine à avoir pris place sur des bancs, posés à l’entrée de la maison d’arrêt et de correction de Klessoum. Parmi ces prisonniers, des membres de groupes armés, notamment de l’Union des forces de la résistance (UFR), condamnés, mais aussi de simples citoyens libérés qui ont croupi en prison pendant longtemps sans être jugés.

Avant de quitter le centre de détention, chaque prisonnier a reçu un acte d’élargissement et des conseils du directeur des établissements pénitentiaires : « J’invite vivement nos compatriotes qui vont bientôt retrouver la liberté à saisir cette opportunité afin de contribuer à l’édification de la cohésion sociale. »

Près de 300 membres des mouvements rebelles bénéficient de cette mesure qui vise l’apaisement, selon Mahamat Ahmat Alhabo, ministre de la Justice, garde des Sceaux : « En prélude au dialogue national et inclusif en préparation, les plus hautes autorités ont décidé d’amnistier les compatriotes pour des faits d’atteinte à l’intégrité de l’État et de délit d’opinion. Cet acte de pardon est à saluer, car il est le gage du rétablissement de la confiance entre les fils du Tchad et la paix sociale tant réclamée. »

Cette loi d’amnistie ne concerne pas les prisonniers de guerre du Front pour l’alternance et le changement, arrêtés après les combats d’avril 2021 qui ont été coûté la vie au président Idriss Déby Itno, parce qu’ils n’ont pas encore été jugés. Ils sont régis par la Convention de Genève, précise le garde des Sceaux.

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