Ce dimanche 16 janvier, comme chaque année depuis 1967, une opération de comptage d’oiseaux des zones humides a démarré dans 180 pays. Parmi les pays intéressés par cette opération qui mobilise 150 000 personnes, le Gabon. Ce pays a créé le parc national d’Akanda, au nord de Libreville, dédié à l’observation des oiseaux. Les compteurs d’oiseaux seront installés cette semaine.
Avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma
Au pied de l’immeuble des Eaux et forêts, Gabin Nzamba, coordonnateur du dénombrement des oiseaux au Gabon, passe en revue les équipements mobilisés pour le recensement qui démarre incessamment.
« Nous avons donc des paires de jumelles, des longues vues, des guides d’identification fournis par nos partenaires et qui nous permettent d’effectuer ces dénombrements avec assez d’assurance. »
Le comptage d’oiseaux est effectué au Gabon chaque année depuis vingt ans. Le pays dispose d’un réseau national des compteurs d’oiseaux qui travaille sur la région côtière.
« Le parc national d’Akanda, connu pour abriter les plus fortes populations d’oiseaux d’eau migratrices en Afrique centrale, le parc national du Pongara et le cap Lopez, sont les zones qui sont retenues chaque année pour effectuer le comptage. Chaque année au Gabon, nous pouvons recenser entre 3 et 6000 individus pour une centaine d’espèces environ. »
Les oiseaux ne sont pas menacés au Gabon. Au contraire, de nouvelles espèces apparaissent et d’autres réapparaissent.
« Il y a une vingtaine d’années, le Gabon ne recensait plus du tout la présence du pélican blanc. Nous observons chaque année de plus en plus de pélicans blancs au Gabon. Récemment, nous avons découvert la barge à queue noire et d’autres comme le courlis cendré. »
Selon les experts, la présence des oiseaux dans les zones humides est un indicateur très important sur la qualité de l’eau et de la vie, d’où l’intérêt de ce comptage régulier.
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