L’Organisation mondiale de la santé a appelé jeudi les gouvernements à intensifier leurs campagnes d’immunisation, lors d’une conférence en ligne. Seuls sept pays africains ont atteint l’objectif fixé par l’OMS de vacciner 40% de leurs populations. Dans le reste du continent, seulement 10% des gens ont été entièrement vaccinés. Les prochains mois vont être critiques.
« L’Afrique ne peut pas se permettre de rester en marge de la vaccination ». Tel est le message qu’a martelé jeudi l’Organisation mondiale de la santé.
Alors que le variant Omicron circule désormais dans 30 pays africains, l’OMS appelle à vacciner 34 millions de personnes par semaine, contre six millions actuellement. Le but : atteindre une couverture vaccinale de 70% d’ici juin 2022.
Un pari difficile, d’autant plus que des doutes ont émergé sur l’efficacité des vaccins face aux variants. Des doutes exprimés notamment par un groupe de médecins inquiets au Ghana.
Dans une pétition signée cette semaine, ils ont remis en cause la viabilité des campagnes de vaccination qui nécessitent des doses de rappel.
Dr Abdou Salam Gueye, directeur des urgences au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, leur a répondu. « Est-ce qu’on peut continuer tous les six mois à vacciner 7 milliards d’individus ? Je sais que ça va poser un problème et il est bien que la communauté de l’OMS, se penche sur la question et voir comment on peut sauver le maximum des vies. C’est une question qu’ils ont le droit de mettre sur la table, et qu’ils ont même la mérite d’avoir mis sur la table, et l’OMS aussi va donner des recommandations dans ce sens. »
Pour lutter contre la réticence vaccinale, l’OMS mise sur des ambassadeurs afin de promouvoir les bienfaits de la vaccination, à l’image des personnels de santé.
L’organisation rappelle aussi les chiffres d’une étude publiée le mois dernier par la Banque Mondiale : dans 6 pays différents, 80% des gens interrogés se déclaraient en faveur de la vaccination, et prêts à se faire vacciner.