La réunion à Brest des ministres européens de la Défense a largement évoqué la situation au Mali qui est l’une des grandes préoccupations de l’UE avec l’Ukraine. Les 27 restent dans la droite ligne des décisions prises par l’instance régionale d’Afrique de l’Ouest, Cédéao, envers le Mali, mais veulent poursuivre pour l’instant l’engagement militaire européen tant au Mali que dans le reste du Sahel.
Avec notre bureau de Bruxelles, Pierre Benazet
Les ministres européens de la Défense maintiennent que les missions militaires européennes de formation et de conseil aux forces armées et de sécurité maliennes doivent continuer. Mais pour le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, l’arrivée des mercenaires russes de Wagner ne va que renforcer les difficultés.
« Malgré tous les avertissements qu’on a faits aux autorités maliennes, nous ne voyons aucun signe de progrès du côté de ces autorités. Nous voulons rester engagés au Mali, nous voulons rester engagés au Sahel… Mais cela ne doit pas être à n’importe quel prix », a déclaré Joseph Borrell.
Et pour la ministre française de la Défense Florence Parly, les autorités maliennes doivent améliorer la gouvernance et mettre une échéance à la transition : « Cette junte est arrivée après deux coups d’État. Ce sont les autorités qui sont dans une logique de fuite en avant, pour finalement quoi ? Se maintenir au pouvoir à tout prix. Et cette situation n’est pas acceptable. Il est urgent que la transition politique soit menée à son terme et pas un terme qui soit fixé dans cinq ans. »
Les ministres de la Défense veulent que l’Union reste alignée sur les sanctions décidées par la Cédéao et la situation au Mali va maintenant de nouveau être débattue jusqu’à demain par les ministres des Affaires étrangères.