La Côte d’Ivoire, où la demande de véhicules neufs est très forte ces dernières années, est désormais un pays constructeur automobile. Un premier site d’assemblage de minibus a été inauguré en grande pompe ce lundi 10 janvier à Abidjan. Il s’agit de minibus Daily de la marque Iveco, assemblés à Abidjan et qui seront configurés à la demande, en ambulance, car de police, ou camion frigo. Et le carnet de commande est déjà plein jusqu’en 2024.
Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto
Le « Daily Ivoire », comme il est rebaptisé ici, se veut 30% moins cher que son homologue 100% européen importé. Soixante exemplaires sont déjà prêts à quitter l’entrepôt de la Société des transport abidjanais, la Sotra où ils ont été assemblés et qui devient donc aussi constructeur automobile.
« Cela fera 40 ans en 2023 que nous sommes présents en Côte d’Ivoire, nous sommes au conseil d’administration de la Sotra depuis cette date-là et c’est naturellement que nous avons pu mettre en place ce site d’assemblage et qui va se développer dans les prochaines années. On a démarré par les minibus, mais vous allez avoir les véhicules avec plateau pour les artisans, les ambulances et après tous les véhicules pour la police et la gendarmerie par exemple », détaille Stéphane Espinasse, vice-président d’Iveco Bus, partenaire de très longue date de la Sotra.
Iveco Bus et la Sotra espèrent maintenant faire émerger et attirer de plus en plus de fournisseurs locaux.
« Ce type de véhicule, c’est à peu près 20% du parc automobile. En Afrique, en général, les populations sont transportées essentiellement par des minibus. Nous avons travaillé pour arriver à mettre en place cette chaîne qui va démarrer avec une capacité de production de 1000 véhicules. Puis très rapidement, en fonction des commandes, il s’agira de doubler la chaîne, ici puis après sur une zone beaucoup plus grande au port de San Pedro pour avoir une zone industrielle dédiée au secteur automobile adossée au port de San Pedro », explique Amadou Koné, ministre des Transports
Autre ambition affichées donc : exporter ces minibus « made in » Côte d’Ivoire dans la sous-région. Et attirer d’autre constructeurs comme Toyota avec qui des discussions sont en cours.