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Mali: l’opposition réclame des élections dans des délais rapides

Electoral officials count ballot papers at the end of the presidential second-round election in Bamako, Mali, Sunday, Aug 12, 2018. Malians are voting Sunday in a second round presidential election to determine if incumbent Ibrahim Boubacar Keita will remain in office as insecurity has risen in this sprawling West African nation. He faces off against opposition leader Soumaila Cisse. (AP Photo/Annie Risemberg)
En marge de la visite au Mali du médiateur de la Cédéao, Goodluck Jonathan, un grand nombre de partis politiques et d’associations se sont réunis, ce mercredi 5 janvier 2022, pour exprimer leur rejet du chronogramme prévoyant une prolongation de la transition de cinq ans. Au cours d’une conférence de presse unitaire pour défendre « les principes démocratiques du pays », ils demandent un retour à l’ordre constitutionnel par la voie d’élections dans les délais les plus courts possible.

Avec notre correspondant à Bamako, Kaourou Magassa

Au siège du Parti pour la renaissance nationale, le Parena, une dizaine de personnalités issus de tout bords politique se présentent devant la presse. Tous ici se rejoignent pour « dénoncer les velléités dictatoriales » des autorités actuelles et leur projet de prolongation de la transition.

« Totalement inadmissible »

En première ligne, Djiguiba Keïta se fait le chantre de la défense de la démocratie : « Des gens qui sont venus au pouvoir par la rue et qui veulent s’imposer par la ruse, de 18 mois à cinq ans, ça dépasse tout entendement. C’est un pas de recul totalement inadmissible. »

La plupart des organisations présentes avait boycotté les Assises nationales de la refondation et rejettent les conclusions. Pour Amadou Koïta, président du Parti socialiste malien, l’organisation des élections à la date du 27 février 2022 aurait dû être la norme.

« Nous nous rendons compte que ces autorités de la transition n’ont pas été à la hauteur. Donc il faut que nous nous retrouvons en tant que Malien, pour décider d’une nouvelle feuille de route, et avoir de nouvelles autorités de la transition qui auront comme seule mission de sécuriser le pays et d’organiser les élections présidentielles et surtout générale pour un retour à l’ordre constitutionnel », déclare en effet Amadou Koïta.

Le risque des sanctions sur toutes les lèvres

Dans cette assemblée, le risque que le Mali subisse des sanctions de la communauté internationale est sur toutes les lèvres. C’est le cas de Zeynab Evelyne Jacques, vice-présidente de l’Alliance républicaine pour le progrès : « Non seulement, nous sommes dans une crise économique, mais aussi socioculturelle et aussi de terrorisme, donc avoir une sanction, ce serait très présent pour les maliens et insupportable. »

Pour défendre ces idéaux, un rassemblement est prévu, ce samedi, devant le monument des martyrs de la révolution de 1991. Le même jour les tenants d’une prolongation ont prévu de manifester pour marquer leur soutien au autorités à la la veille du sommet des chefs d’États de la l’instance sous-régionale, Cédéao.

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