Au Gabon, le gouvernement confirme la présence du variant Omicron sur son territoire : 20 à 25% des personnes contrôlées positives sont frappées par le variant Omicron, a annoncé le ministre de la Santé dans une conférence de presse. Occasion pour le ministre de clarifier la nouvelle politique du gouvernement dans la lutte contre le Covid-19. Une politique très contestée par la société civile qui a obtenu à deux reprises l’annulation de deux arrêtés du gouvernement par la Cour constitutionnelle.
Avec notre correspondant au Gabon, Yves-Laurent Goma
Le ministre de la Santé a ouvert la conférence de presse par l’annonce de la présence du variant Omicron dans le pays. Guy Patrick Obiang Ndong a indiqué que ce variant très contagieux serait à l’origine de la quatrième vague de la pandémie du Covid-19 au Gabon : « Il y a une proportion de tests autour de 20, 25% qui montrent des résultats positifs au variant Omicron. Mais cela va extrêmement vite parce que c’est un variant très contagieux. C’est un variant qui a un taux d’attaque extrêmement important et un taux de dédoublement fort. On a une cohabitation entre l’ancien variant qui est le variant Delta et le variant Omicron ».
Vaccination de masse
Le ministre a ensuite longuement expliqué pourquoi le gouvernement a adopté lundi en Conseil des ministres un nouveau décret fixant la nouvelle politique de lutte contre le Covid-19. Finie la politique de dépistage de masse, place désormais à la vaccination de masse. Pour les Gabonais qui ne souhaitent pas se vacciner, ils paieront leur test à 50 000 francs CFA toutes les deux semaines. C’est la condition pour aller au travail ou accéder dans les lieux publics.
Le Copil citoyen, le mouvement qui conteste cette politique du gouvernement, a promis de saisir pour la troisième fois la Cour constitutionnelle pour demander l’annulation du nouveau décret qui viole, selon lui les libertés fondamentales.
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