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Hausse du salaire minimal pour le secteur privé en Centrafrique

En RCA, le gouvernement a donné un gros coup de pouce au Salaire minimum garanti, le SMIG qui est revalorisé de 35% en ce début d’année. Il passe de 18 850 à 29 000 francs cfa. C’est la première revalorisation en trente ans. Même chose pour le SMAG, le Salaire minimum agricole garanti qui ne peut plus être inférieur à 1000 francs cfa par jour. Des hausses qui ne satisfont que partiellement les syndicats. 

 Les travailleurs du secteur privé auront dû attendre trente ans avant de voir le salaire minimum revalorisé.

Il faut dire que la situation devenait intenable alors que les prix, eux, augmentent régulièrement. Si le coup de pouce est notable, les syndicalistes préfèrent cependant parler de « mesure de rattrapage ».

Insuffisant, selon Noël Ramadan, secrétaire général adjoint de L’union syndicale des travailleurs de Centrafrique, joint par Olivier Rogez du service Économie. « Dire que cela va régler de manière substantielle le train de vie des travailleurs, non ! Nous sommes en période crise, toute la population, y compris les travailleurs, vit dans une précarité et un dénuement presque total. Doc, moralement cela soulage, mais dans la pratique, il est difficile de dire qu’avec cela on résous tous les problèmes. »

 Les fonctionnaires et les agents de l’Etat ne sont pas concernés par cette hausse. Les syndicats négocient actuellement une augmentation de 40% des salaires de la fonction publique, et le gouvernement doit faire des propositions d’ici le second semestre 2022. Mais contrairement au secteur privé, la fonction publique centrafricaine a eu droit à des hausses du salaire minimum ces dernières années. 

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