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Pédophilie dans le sport gabonais: trois premières mises en examen

L’enquête ouverte par les autorités gabonaises suite à un scandale de pédophilie dans les milieux du sport, révélé il y a deux semaines par le quotidien britannique The Guardian, avance. Jeudi 30 décembre, le procureur de la République a fait un premier bilan.

Avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma

Dans une déclaration, André Patrick Roponnat a indiqué que sur les quatre personnes actuellement entre les mains de la police, les trois entraîneurs ont été envoyés à la prison centrale de Libreville et sont mis en examen. Le premier est Patrick Assoumou Eyi dit « Capello », ancien sélectionneur national des moins de 17 ans. Il est soupçonné d’avoir agressé sexuellement des centaines d’enfants. Il y a aussi Triphel Mabicka, dit « Coach Kolo » et Orphée Mikala. Ils sont tous entraîneurs de football.

Le procureur a énuméré les charges qui pèsent contre eux : « Viols sur mineur, tentatives de viols sur mineur, agressions sexuelles, atteinte aux mœurs et mise en danger de la vie d’autrui… »

L’enquête continue

De son côté, Me Martin Avera dit « Chaka », instructeur de Taekwondo arrêté mardi 28 décembre, est maintenu en garde à vue pour nécessité d’enquête.

La traque se poursuit, a prévenu le procureur : « D’autres interpellations sont en cours. J’invite les victimes à se signaler au parquet ou directement dans les services désignés pour mener l’enquête en cours. Qu’elles en soient rassurés, l’anonymat de leur identité sera préservé vis-à-vis du grand public. La peur des représailles ou le sentiment de honte ne doivent pas constituer des obstacles dans leur conscience. »

Les prévenus risquent de 9 mois de prison à 30 ans de réclusion criminelle et une amende allant de 5 millions à 50 millions de francs CFA.

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