Le parlement libyen a de nouveau discuté, mardi 28 décembre, de la feuille de route et d’un nouveau calendrier pour les élections. Son porte-parole a annoncé qu’une nouvelle réunion aurait lieu la semaine prochaine pour laisser le temps à plus de concertations. La commission parlementaire chargée du suivi des élections et de la planification de la prochaine période s’était refusée lundi à fixer une nouvelle date pour la présidentielle, prévue à l’origine le 24 décembre.
« Il serait hasardeux, à ce stade, de fixer une nouvelle date pour l’élection présidentielle », a indiqué lundi la commission chargée du suivi des élections, laquele a présenté son rapport devant 120 députés réunis lors d’une séance très attendue. Ainsi, la date du 24 janvier, avancée par la Commission électorale, n’est pas retenue. Celle-ci a néanmoins préconisé la mise en place d’une nouvelle feuille de route « réaliste et applicable », définissant des étapes mais sans fixer de dates pour « ne pas répéter les mêmes erreurs ».
C’est en raison de divergences sur cette feuille de route que la séance qui s’est tenue mardi 28 décembre a été suspendue, jusqu’à la semaine prochaine, indique Houda Ibrahim, du service Afrique de RFI. Le parlement voudrait aussi entendre le directeur de la Commission électorale, Imad el-Sayeh, et lui demander des explications sur l’échec de la Commission à annoncer la liste finale des candidats.
La Commission parlementaire de suivi des élections a également appelé à remanier l’exécutif. Elle a préconisé la mise en place d’un groupe parlementaire chargé de l’élaboration d’une nouvelle constitution, après concertation avec les différents courants politiques. Les divergences sur la base juridique du scrutin avaient beaucoup divisé les Libyens, et les désaccords ont fini par être insurmontables entre camps rivaux.