Au Mali, la phase finale des Assises nationales de la refondation a commencé ce lundi. Jusqu’à jeudi, les représentants des régions sont rassemblés à Bamako pour faire la synthèse des recommandations formulées depuis le début du mois aux différents niveaux des collectivités territoriales.
L’objectif de cette phase finale est de déterminer les principales réformes institutionnelles à mener, mais aussi fixer la date des futures élections, présidentielles et législatives, qui doivent marquer la fin de la transition amorcée avec le coup d’État militaire d’août 2020. Mais de nombreux partis refusent de prendre part à ces Assises, les autorités assurent pourtant qu’elles ne sont boycottées par personne.
Le RPM de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, le Parena de Tiébilé Dramé, le Codem d’Housseini Amion Guindo, le PS d’Amadou Koita : plusieurs dizaines de partis, certains de poids, refusent toujours de prendre part aux Assises.
Mamadou Hachim Koumaré est le président du Comité d’organisation des Assises nationales de la refondation. Il assure que toutes les formations y ont pourtant bel et bien pris part: « Il n’y a pas eu de boycott, tout le monde a participé, on n’a pas cherché à faire de distinguo entre les partis. »
Des Assises jugées redondantes
Aussi les organisateurs estiment-ils que les conclusions des Assises seront représentatives et légitimes. Hamidou Doumbia est le secrétaire politique de Yelema, parti qui n’a mandaté aucun représentant. Il reconnaît une implication administrative, mais en aucun cas une participation active : « Par exemple dans une commune, l’État a un interlocuteur, c’est le maire, il aide dans l’organisation matérielle, la logistique, mais il ne participe pas aux travaux. Les maires ne prennent pas part aux débats, leur rôle est administratif. Ils jouent ce rôle administratif là parce qu’on n’est pas élu pour son parti, mais aucun militant du parti n’y a participé. »
Les partis réfractaires jugent ces Assises trop coûteuses et redondantes, compte tenu des nombreuses concertations nationales déjà réalisées. Ils refusent surtout de lier la réflexion sur l’avenir du pays à la détermination de la durée de la période de transition.
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