Dans un point presse organisé jeudi 23 décembre à Kinshasa, les avocats de l’ancien président Joseph Kabila ont rejeté, sous la direction de Me Raphaël Nyabirungu, toutes les affirmations contenues dans l’enquête diffusée par le consortium regroupant des journalistes de plusieurs rédactions dont RFI. M. Kabila, désormais sénateur à vie en RDC, se réserve le droit de saisir la justice de son pays et à l’étranger.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda Wa Kamanda Muzembe
« Il y a tellement de choses imprécises que ça ne peut être considéré que comme des calomnies », déclare d’entrée de jeu Me Raphaël Nyabirungu Mwene Songa.
L’avocat de l’ancien président de République démocratique du Congo met en doute les conclusions de l’enquête menée par le consortium concernant le détournement de plus de 138 millions de dollars d’argent public.
« C’est facile d’imputer à quelqu’un un détournement de 138 millions de dollars pendant qu’il a laissé à votre disposition 2 milliards de réserve de change. Pourquoi est-ce qu’il ne les a pas pris ? »
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Me Raphaël Nyabirungu Mwene Songa s’en prend également au sérieux de l’enquête menée pendant des mois sur la base de la plus grande fuite de données bancaires de l’histoire africaine.
« Est-ce que vous pensez que vraiment ces journalistes ont disposé de 3,5 millions documents ?, demande-t-il. Et s’ils en ont disposés, vous pensez qu’ils les ont lus ? Ça prendrait combien d’années en en lisant même dix par jour ? Calculez un peu ! »
Le professeur Nyabirungu conclut en répétant qu’il s’agit de calomnies pures et simples et affirme que Joseph Kabila dispose de trois collectifs d’avocats en RDC, en Afrique australe et en Europe pour défendre ses intérêts.
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