Le bilan du naufrage du navire Francia s’établit toujours à 64 morts, dont cinq enfants, sur les 130 passagers que transportait le bateau.
Pourquoi alors monter sur un esquif si précaire ? Si l’autorité portuaire, maritime et fluviale, l’APMF, affirme que ce trajet était exceptionnel, un chauffeur familier de la région assure au contraire que les liaisons illégales en bateau sont très communes dans cette zone.
En cause, la route nationale 5, qui longe cette portion de la côte et qui se trouve dans un état déplorable. Toujours selon le chauffeur, « les taxis-brousse mettent parfois plus de 8h à arriver à destination, ou tombent carrément en panne. Le trajet par la route est trop aléatoire », explique t-il.
L'absence de contrôle étatique pointé du doigt
Selon une habitante de Soanierana Ivongo, où le bateau s’est échoué, trous d’eau, piste, sable, ornières entravent aussi la circulation des moto ou des 4x4. En revanche, en bateau, la liaison se fait en approximativement 2h15.
À l’approche des fêtes, ces passagers cherchaient-ils à rejoindre leur famille le plus vite possible ? L’enquête, menée conjointement par la gendarmerie nationale et l’APMF, le dira peut-être.
La société civile a de son côté réagi à la tragédie. Clovis Razafimalala, coor...