Ce report au 24 janvier intervient quelques heures après les déclarations d’une commission parlementaire chargée des relations avec la commission électorale. Elle a conclu à « l’impossibilité » de tenir l’échéance de vendredi prochain. C’est le Parlement qui « se chargera d’adopter les mesures nécessaires afin de lever les entraves au processus électoral », a déclaré la Haute Commission électorale.
La Commission électorale libyenne, après consultations avec le Parlement, a enfin tranché. Elle propose donc de reporter d’un mois le scrutin présidentiel. Selon l’article 43 de la loi numéro 1 propre à l’élection présidentielle, il revient à la Commission d’annoncer le report de l’élection et c’est le Parlement qui devra fixer une nouvelle date dans un délai qui ne dépasse pas les 30 jours. Le Parlement va tenir une séance officielle à Tobrouk ce 27 décembre sur les questions électorales.
La Commission est revenue ce mercredi matin sur les difficultés à laquelle elle a été confrontée : la phase « des recours et des appels a constitué un tournant dangereux pour le processus électoral », a-t-elle indiquée. L’Autorité électorale dénonce une législation électorale inadéquate concernant « le rôle de la justice dans les appels et les contentieux électoraux », ce qui selon elle a freiné le processus.
Selon la Haute Commission électorale, ce sont les interférences politiques dans les décisions judiciaires, qui l’ont empêché d’annoncer une liste finale de candidats. La HCE affirme clairement qu’elle n’a pas pu exclure les candidats qui ne répondaient pas aux conditions nécessaires exigées.
Le report du scrutin était attendu depuis plusieurs jours faute de préparatifs adéquats. Il est annoncé sur fond de désaccords jusque-là insurmontables entre camps rivaux.