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Somalie: affrontements interarmées dans le Puntland

Des combats ont eu lieu toute la journée de ce mardi 21 décembre à Bosasso, dans l’État semi-autonome du Puntland. Les forces régulières ont affronté une force d’élite anti-terroriste qui refuse de rendre ses armes, après que son chef a été limogé fin novembre par le président de la région. Dans la soirée, un journaliste local a dressé un bilan provisoire de deux morts et dix blessés. 

Avec Léonard Vincent, du service Afrique de RFI

Des tirs de mitraillettes qui claquent, de lourdes rafales de mitrailleuses et des cris : toute la journée de mardi, le bruit des combats a maintenu les habitants de Bosasso terrés dans leur domicile jusqu’à la nuit.

Mais l’origine des affrontements n’est pas encore claire. Selon certains témoins cités par la presse, les forces régulières du gouvernement de l’État semi-autonome somalien ont donné l’assaut dans la matinée aux mutins des PSF, une force indépendante appelée Forces de sécurité du Puntland, retranchée dans sa caserne depuis un mois. D’autres disent que c’est un accrochage fortuit qui a mis le feu aux poudres.

Toujours est-il que le président de la région, Said Abdullahi Deni, est rentré précipitamment d’une visite dans le sud de la Somalie et que son rival, le chef des PSF, le général Mohamud Osman « Diyano », a quant à lui multiplié les communiqués de victoire sur sa page Facebook.

Licenciement « illégal »

Aucune issue négociée n’a pu être trouvée depuis le limogeage de ce dernier, le 24 novembre, par le chef de l’État semi-autonome. Depuis cette date, le commandement de cette unité d’élite, soutenue et formée par les États-Unis pour lutter contre les jihadistes, répète que son licenciement est « illégal » et réclame de pouvoir conserver ses armes et ses propriétés.

Mardi soir, l’ambassade américaine en Somalie a appelé « à la cessation immédiate des hostilités » et à « la reprise du dialogue pour trouver une solution négociée et pacifique ». « La poursuite des combats ne fera que nuire davantage à Bossaso et à son peuple », conclut son communiqué.

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