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À la Une: l’ouverture de la cinquième phase du dialogue politique en Côte d’Ivoire

 

Treize partis politiques et huit groupements politiques étaient conviés hier par le Premier ministre Patrick Achi pour la reprise du dialogue politique. Les discussions devant avoir lieu mardi prochain, le ministre de l’Intérieur a demandé à ces 21 formations politiques de faire parvenir les termes de référence qu’elles souhaitent évoquer ce jour-là.

Mais en attendant le 21 décembre, donc, la presse ivoirienne, à de rares exceptions près, salue ce matin cette reprise de dialogue.

 La Une du quotidien gouvernemental Fraternité Matin hisse ainsi ces mots du Premier ministre, hier à l’ouverture du dialogue : « Il n’y aura qu’un seul vainqueur : la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens » (et l’on admettra ici que l’expression « un seul vainqueur » pour en désigner en fait plusieurs millions est une sorte de figure de style)…

La Une du Patriote a préféré choisir ces autres mots dans la voix de Patrick Achi : « Les Ivoiriens nous regardent ». Une formule en forme d’avertissement que clame donc la manchette de ce quotidien proche du RDR d’Alassane Ouattara.

« Trouvons des solutions adéquates en concertées à la vie politique du pays… nos citoyens nous regardent », répète ce même Patrick Achi sur celle du quotidien Le Nouveau Réveil, tandis que celle de cet autre journal proche du PDCI de l’ex-président Bédié qu’est le Bélier se demande si Patrick Achi peut ou non « réussir », étant rappelé que le Premier ministre ivoirien est un transfuge du PDCI, l’ancien parti unique créé par le père de la nation ivoirienne Félix Houphouët-Boigny.

Cette reprise du dialogue politique, « c’est bien. Et c’est une bonne chose », se réjouit le journal Le Temps. Fidèle au slogan de l’ex-président Laurent Gbagbo, qui a coutume de dire « Asseyons-nous et discutons », ce quotidien qui lui est proche remarque qu’il « ne suffit pas de s’asseoir autour d’une table. Il faut bien s’asseoir, pour bien parler. Et parler bien, pour sauver la Côte d’Ivoire », énonce Le Temps, il ne doit pas y avoir de « sujet tabou (…) Il faut se dire les vérités, pour que les vérités guérissent (…) Pour pardonner, il faut être fort ».

Au Burkina Faso, le journal Le Pays estime que les enjeux de ce dialogue politique en Côte d’Ivoire sont « énormes ». En espérant que « la montagne n’accouche pas d’une souris » et dans l’attente de voir « si les fruits de ce dialogue politique tiendront la promesse des fleurs » de l’apaisement du climat sociopolitique, Le Pays assure que la Côte d’Ivoire est « sur le bon chemin ».

Au Cameroun, il faudra être vacciné contre le coronavirus pour accéder aux tribunes des matchs de la CAN, la Coupe d’Afrique des nations. Quant aux joueurs camerounais évoluant en Europe, ils seront testés quotidiennement 

Ainsi le veut l’Association européenne des clubs, et ces mesures ont été entérinées par la Confédération africaine de football et le Cameroun, pays organisateur de la prochaine CAN.

Des mesures qui sont tout, sauf du goût de la presse en Afrique. Témoin Cameroon Tribune, dont la manchette est sans équivoque : « Ce sera test et vaccin ! Ce quotidien camerounais précise donc que le public devra être d’abord vacciné, puis présenter un test négatif de moins de 24 heures ou 72 heures selon les cas ». 

Mais le journal africain plus virulent ce matin est sans conteste le quotidien ouagalais Wakat Sera qui dit « non au énième sabotage ourdi par les Européens ! ».

Selon ce quotidien burkinabé, cette « volonté funeste » de l’Association européenne des clubs doit être d’autant plus « combattue avec la dernière énergie » qu’en Europe « se déroulent des compétitions avec un monde fou dans les stades, dans un mépris presque généralisé de la distanciation physique et du port du masque », s’indigne Wakat Sera.

Lequel confrère n’est pas dupe, persuadé qu’il est « que cette mesure qui privera la CAN de ses étoiles, repose uniquement sur la défense des intérêts financiers des clubs qui se retrouveront sans leurs éléments de choix dans des matches de championnat. Le business et rien que le business, sans aucun souci moral, ni de respect pour l’Afrique ! », fulmine le journal Wakat Sera.

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