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Grogne des avocats en Centrafrique après l’arrestation de l’un d’entre eux

Mouvement de grogne des avocats en Centrafrique. Ils ont demandé une audience ce lundi pour remettre un mémorandum au chef de l’État. Depuis le 9 septembre, les avocats ont suspendu leur participation aux audiences à la suite de l’arrestation temporaire sous pression du politique – affirment-ils – de l’un de leur confrère.

Pour le bâtonnier de l’ordre des avocats de Centrafrique, Émile Bizon, l’arrestation de son confrère n’est pas un cas isolé. Il se plaint des interférences dans le domaine judiciaire : « Au-delà du cas de cet avocat, c’est que nous voulions mettre en exergue et alerter des intrusions intempestives des pouvoirs politiques et administratifs dans le fonctionnement du système judiciaire. Ce n’est pas la première fois que cela se passe »,

Ce dernier demande à ce que la séparation des pouvoirs reste nette en Centrafrique et qu’il n’y ait pas d’interférence avec la justice : « Il y a même des cas où les décisions de justice qui sont rendues revêtues de l’autorité de la chose jugée. Les autorités politiques ou administratives interviennent soit pour arrêter l’exécution des décisions ou pour s’interposer, rappelle le bâtonnier. Donc, c’est l’accumulation de tout cela que nous voulons dénoncer aujourd’hui. Nous sommes dans un Etat de droit où la séparation du pouvoir est connue, que chacun reste dans les limites de ses pouvoirs ».

►À lire aussi : Les premiers procès de la Cour pénale spéciale pour la Centrafrique prévus pour fin 2021

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