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Madagascar: plusieurs espèces de baobabs menacées de disparition par le changement climatique

TO GO WITH AFP STORY BY ALINE RANAIVOSON People walk along the "Avenue of the Baobabs", a famous natural reserve in western Madagascar, near Morondava, on November 7, 2011. The "Avenue of the Baobabs" was designated as a protected zone in 2007 after a sugar factory flooded the area with water for several years and farmers started cultivating rice on the lands, causing ancestral baobab trees to rot and fall. The site was restored through conservation efforts and the active participation of the local "Fanamby" organization which worked on teaching dry-land farming practices to families living nearby and started a small outlet for making and selling handicrafts. AFP PHOTO / Aline Ranaivoson (Photo by ALINE RANAIVOSON / AFP)

Selon une étude publiée dans la revue Global Change Biology, quatre des sept espèces de baobabs présentes à Madagascar pourraient disparaître d’ici à 2100. Sur les huit espèces de baobabs connues dans le monde, six ne se trouvent que sur la Grande Ile.

Avec notre correspondante à Antananarivo, Laetitia Bezain

Appelés « reniala » en malgache, soit « mère de la forêt », de nombreux baobabs sont considérés comme sacrés à Madagascar. Mais cet emblème du pays n’est pas immortel.

Parmi les quatre espèces de baobabs menacés de disparition, trois sont très sensibles à l’augmentation de la saisonnalité, c’est-à-dire aux variations de température au cours de l’année, révèle une étude publiée dans la revue Global Change Biology. S’il est actuellement inférieur à 3°C, l’écart des températures sous les tropiques pourrait augmenter jusqu’à 1°C d’ici 2100, selon les prévisions du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).

Pour ces trois espèces, Adansonia Perrieri, Adansonia Suarezensis et Adansonia Madagascariensis, réparties dans le nord de Madagascar, ces variations pourraient être fatales. En théorie, pour s’adapter, ces baobabs devraient migrer vers l’Équateur, où les températures sont plus constantes, montre cette étude.

Une dispersion vers le nord qui semble impossible pour ces arbres. Les limites terrestres de l’île et donc l’absence de terres vers l’Équateur constituerait une barrière géographique. Une barrière qui empêcherait la dispersion de ces espèces dans cette direction, indiquent les chercheurs, et conduirait à leur extinction.’

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