Au Niger, pour la première fois depuis des attaques jihadistes dans la région de Tillabéri il y six ans, des centaines de personnes ont manifesté dans la ville de Tillabéri samedi 18 septembre à l’appel de la société civile, notamment pour protester contre l’insécurité grandissante et lancer un appel à la cohésion nationale.
Cette manifestation est organisée une semaine après la visite dans la région du président nigérien, Mohamed Bazoum. Pour le coordinateur du Comité union Tillabéri pour la paix et la cohésion sociale, Amadou Harouna Maïga, il s’agit aussi de faire pression sur le pouvoir pour que la promesse du chef de l’État de « ramener la paix très rapidement » dans cette région soit tenue.
Un climat d’insécurité
« À Tillabéri, il s’est rendu dans la commune rurale d’Anzourou. Nous aurions souhaité que de la même manière qu’il a visité cette commune qui a connu le déplacement de villages il y a trois, quatre mois de cela, qu’il fasse le même pas vers les autres entités qui connaissent la même situation d’insécurité, explique Amadou Harouna Maïga. Les autorités font des promesses, il y a d’autres priorités d’où cette sortie que nous sommes en train de faire, c’est pour les pousser à aller plus rapidement vers la région du centre de ces problèmes. »
On va toujours manifester jusqu’à ce que la paix revienne dans cette partie du Niger
Il continue en rappelant les dernières attaques qu’ont subies les habitants de la région : « Nous ne doutons pas qu’il va respecter ses engagements, mais la veille de son arrivée il y a eu une attaque dans un endroit avec 11 morts. Le lendemain de sa visite, il y a eu des attaques. Tous les jours, il y a des attaques et les gens veulent qu’on se taise parce qu’il a pris des engagements, il a promis, qu’on se taise. Non, on n’a pas le choix. On va toujours manifester jusqu’à ce que la paix revienne dans cette partie du Niger, qui est la région de Tillabéri ».
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